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Conflit Centre-lait / 3A
Un ancien ministre appelé au chevet de la filière lait

Philippe Vasseur, ancien ministre de l´Agriculture, a accepté de venir "expertiser" le conflit 3A/Centre-Lait et, au delà, la filière laitière départementale.

© AA

 

Le préfet du Cantal, le président du Conseil général et le président de la Chambre d´agriculture ont demandé à Philippe Vasseur, ancien ministre de l´Agriculture, aujourd´hui retiré de la vie politique (il préside actuellement un groupe bancaire du Nord de la France) de venir dans le département pour se pencher sur le conflit 3A/Centre-Lait et, au delà, "expertiser" la filière laitière départementale afin d´identifier des pistes d´avenir. M. Vasseur est attendu avant la mi-décembre dans le Cantal, où il doit rencontrer non seulement les protagonistes du conflit (3A comme Centre-Lait auraient accepté de le recevoir), mais également d´autres acteurs de l´économie laitière.

La médiation de la dernière chance

"C´est un peu la médiation de la dernière chance", lâche Alain Rigolet, préfet du Cantal, en expliquant que c´est bien le conflit 3A/Centre-Lait qui a motivé cette démarche. "Mon prédécesseur s´était fortement impliqué dans ce dossier, en vain. Comme nous pensons que la solution ne sortira probablement pas des prétoires, j´ai proposé aux présidents du Conseil général et de la Chambre d´agriculture de faire appel à une personnalité de très haut niveau, incontestable, connaissant bien l´agriculture comme le monde de l´entreprise, impartiale, et susceptible d´avoir de l´extérieur une approche économique de ce dossier pour trouver des solutions au conflit", indique le préfet. En précisant que, si l´Etat n´a pas à priori vocation à intervenir dans un conflit entre deux sociétés privées, il a décidé de le faire parce que celui-ci "compromet gravement l´avenir de la filière laitière départementale et a des conséquences économiques graves qui, elles, interpellent réellement le représentant de l´Etat".

Pour une meilleure valorisation

Mais la mission de M. Vasseur ne s´arrêtera pas là, s´empresse d´ajouter Alain Rigolet : "Elle portera également et surtout sur l´avenir de la filière laitière dans le Cantal et la recherche d´une meilleure valorisation"... "qui doit profiter à tout le monde, transformateurs mais aussi producteurs", complète Vincent Descoeur, président du Conseil général, qui juge la situation de la filière laitière départementale "préoccupante, fragilisée qu´elle est par un conflit qui n´a que trop duré". "Philippe Vasseur ne sera pas un médiateur, mais plutôt un expert qui viendra analyser les raisons d´un conflit et le replacer dans une perspective économique, de manière à repérer peut-être les moyens qui permettront d´en sortir", reprend Louis-François Fontant, président de la Chambre d´agriculture. "On ne lui demandera pas de dire qui a gagné ou perdu, mais quel est le meilleur moyen de valoriser le lait du Cantal", insiste-t-il, jugeant que les acteurs départementaux "n´ont plus le recul suffisant pour analyser sereinement les vrais enjeux", au sein d´une filière laitière "clairement bloquée aujourd´hui dans la construction de son avenir par ce conflit d´entreprises".

 

L´essentiel du débat est détaillé dans L´UNION du mercredi 26 novembre 2003.

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