Un 1er Mai qui dépasse les espérances syndicales
Entre 1 300 et 1 500 personnes ont défilé lors d’un rassemblement intersyndical qualifié d’historique.
Jean-Yves et Carine ne sont pas des habitués mais à ce 1er mai-là, ils tenaient à en être. Instituteurs, ils ne sont pas venus avec leurs deux jeunes filles exprimer des inquiétudes, mais “des certitudes”. La certitude selon eux que certaines bornes ont été dépassées “dans beaucoup de domaines”, et dans la façon de gouverner. “On a la sensation d’un gouvernement composé d’enfants de la noblesse financière au service de la noblesse financière”, avance Jean-Yves septique sur la capacité des “appareils classiques” à prendre le dessus sur ce rapport de force. Et s’il juge que les états majors syndicaux essaient d’émettre des stratégies, il déplore une désyndicalisation qui dessert le mouvement social. Pourtant ce 1er mai 2009 annoncé comme “intersyndical et interprofessionnel”, comme le scande le haut-parleur des organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaires, Sud, Unsa) dans le défilé parti place de la Paix en ce vendredi matin férié ensoleillé, s’inscrit déjà comme sans précédent en terme de mobilisation : 1 500 participants selon les syndicats, 1 300 pour la police.
Des suites intersyndicales
Peu importe l’écart, pour Christian Auzolle responsable de la CGT, la satisfaction est de mise : “C’est une mobilisation intéressante, les pouvoirs publics devront tenir compte de ce 1er Mai”. Un rassemblement quasi unitaire dans le Cantal - Force ouvrière ayant organisé son propre défilé - qui selon lui devrait être suivi d’autres initiatives intersyndicales : “L’action ne s’arrêtera pas le 1er mai”. L’état d’esprit est le même du côté de la CFDT. “On a une plate-forme de revendications communes. Si on s’y tient, on peut poursuivre des actions ensemble”, expose Jacques Mauré, secrétaire général de la CGT.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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