Troubles musculosquelettiques, en agriculture aussi
Gestes répétitifs, postures contraignantes, positions accroupies et agenouillées prolongées, port de charges, travaux en hauteur et sous serre, cadence de travail soutenue… la réduction de la pénibilité et l’amélioration du confort de travail sont des enjeux majeurs pour la pérennité des exploitations maraichères.
Gestes répétitifs, postures contraignantes, positions accroupies et agenouillées prolongées, port de charges, travaux en hauteur et sous serre, cadence de travail soutenue… la réduction de la pénibilité et l’amélioration du confort de travail sont des enjeux majeurs pour la pérennité des exploitations maraichères.
Pour répondre à ces enjeux, de nouveaux matériels ont été développés et notamment en ce qui concerne le désherbage, étape chronophage la plupart du temps manuelle et qui peut représenter plus de 20% du temps de travail consacré à l’atelier.
Ces nouveaux matériels ont pour objectifs de concilier polyvalence, robustesse, ergonomie et adaptabilité à l’exploitation et à l’exploitant. C’est notamment le cas des lits de désherbage désormais disponibles sur le marché et dont un maraicher corrézien vient de s’équiper : « C’est en fait un chariot d’assistance aux travaux manuels, fabriqué dans le Gers, qui nous permet de travailler à une ou deux personnes en étant allongés, afin de moins solliciter le dos, les genoux ou encore les épaules. Il est électrique avec une batterie Lithium qui a plus d’une journée de travail d’autonomie. Il se dirige avec un petit joystick et à deux roues motrices et débrayables, c’est très maniable pour passer d’une planche à une autre. Il a un châssis de transport donc on peut aussi le charger facilement avec un tracteur pour aller sur une parcelle plus éloignée. On peut moduler la largeur, la hauteur et la position du lit, en fonction de ce qu’on travaille ».
Dans cette gamme de matériels électriques permettant de réduire la pénibilité, plusieurs maraichers corréziens se sont également équipés de brouettes et de plateformes automotrices permettant de limiter le port de charges, ou encore d’automoteurs avec sièges pour faciliter les plantations et les récoltes.
La Corrèze compte près de 500 fermes produisant des légumes, pour environ 200 ha de surfaces. La production corrézienne est en nette augmentation : +235% de fermes et + 232% de surface en 10 ans. Il s’agit principalement de petits ateliers, avec du maraichage très diversifié et une commercialisation en circuits courts.