“Tracer des sillons pour l’avenir”
Pierre Chevalier, président de la FNB, est venu parler de la mondialisation mardi à Jaleyrac, à l’occasion de la présentation de la liste FDSEA/JA.

Gilles Amat, Louis-François Fontant, Patrick Benezit, Pierre Chevalier
et Patrick Escure, autour de Michel Poignet, agriculteur à Jaleyrac.
©
L'Union du Cantal
et Patrick Escure, autour de Michel Poignet, agriculteur à Jaleyrac.
“Nous n’avons pas honte du travail que nous avons fait pendant six ans. Je considère que nous avons réussi à traverser quatre cyclones”, souligne Pierre Chevalier, président de la Chambre d’agriculture de Corrèze et président de la Fédération Nationale Bovine (FNB). “En 2001, on pensait que l’agriculture était foutue. Tout le monde a en mémoire ces moments-là”, complète Patrick Escure, président de la FDSEA. Mardi 12 décembre, dans la perspective des élections pour la Chambre d’agriculture, les deux responsables syndicaux étaient en visite à Bourrianes, commune de Jaleyrac, sur l’exploitation de Michel Poignet. Dans la droite ligne d’une campagne qui se veut de proximité, la FDSEA et les JA font liste commune et présentent des candidats pour trois des dix collèges. Pour celui des chefs d’exploitation, elle sera emmenée par Louis-François Fontant et Gilles Amat.
Faire face aux nouveaux défis
“Je suis fier d’être chez toi parce qu’il y a six ans, on avait tous plus envie de pleurer que de sourire. On ne savait plus comment vendre nos bêtes. Aujourd’hui, on peut tracer un sillon pour l’avenir”, a rappelé Pierre Chevalier à l’adresse de Michel Poignet. Puis, il a évoqué ces six années passées à gérer la crise de la vache folle, à mettre en place des plans de communication pour relancer la consommation de viande bovine, à redorer l’image de la profession, à négocier au niveau de la Politique agricole commune et de l’Organisation mondiale du commerce… “On a sauvé l’essentiel”, assure le président de la FNB en évoquant les nouveaux défis qui se dessinent. “L’Europe a-t-elle le droit de perdre son indépendance alimentaire ?”, demande-t-il. “Il y a obligatoirement beaucoup d’avenir pour l’agriculture et l’élevage en particulier”, assure-t-il, dans un élan d’optimisme, avant d’expliquer que l’agriculture est un pilier incontournable de l’aménagement du territoire.
“Accompagner les initiatives”
Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture et candidat à sa propre succession, estime que localement, il y a encore des marges à gagner, qu’il faut travailler sur la diminution des charges d’exploitation. Dans ce cadre, la Chambre d’agriculture se doit de toujours mieux accompagner les agriculteurs dans leurs projets de développement. Le second enjeu vise à inscrire le département dans la dynamique nationale. M. Fontant estime à 5 000 le nombre d’exploitations qui ont des projets. Avec plus de vingt dossiers par mois, le plan bâtiment en est à ses yeux un exemple. Dans cette même dynamique, Patrick Bénézit note que, contrairement à d’autres pays qui ont baissé les bras, des éleveurs cantaliens ont appris à engraisser en s’offrant de nouvelles perspectives de développement avec des possibilités d’évoluer. Ensemble, les représentants des JA et de la FDSEA s’accordent à penser que l’Europe va manquer de viande bovine et qu’il faut s’organiser pour voir comment en profiter. Quant à Gilles Amat, il considère que la première richesse de l’agriculture c’est les hommes qui la font. “Il faut accompagner les initiatives”, assure-t-il en constatant qu’il y a encore “des carcans à desserrer. Les agriculteurs ont besoin de plus de liberté”.
Faire face aux nouveaux défis
“Je suis fier d’être chez toi parce qu’il y a six ans, on avait tous plus envie de pleurer que de sourire. On ne savait plus comment vendre nos bêtes. Aujourd’hui, on peut tracer un sillon pour l’avenir”, a rappelé Pierre Chevalier à l’adresse de Michel Poignet. Puis, il a évoqué ces six années passées à gérer la crise de la vache folle, à mettre en place des plans de communication pour relancer la consommation de viande bovine, à redorer l’image de la profession, à négocier au niveau de la Politique agricole commune et de l’Organisation mondiale du commerce… “On a sauvé l’essentiel”, assure le président de la FNB en évoquant les nouveaux défis qui se dessinent. “L’Europe a-t-elle le droit de perdre son indépendance alimentaire ?”, demande-t-il. “Il y a obligatoirement beaucoup d’avenir pour l’agriculture et l’élevage en particulier”, assure-t-il, dans un élan d’optimisme, avant d’expliquer que l’agriculture est un pilier incontournable de l’aménagement du territoire.
“Accompagner les initiatives”
Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture et candidat à sa propre succession, estime que localement, il y a encore des marges à gagner, qu’il faut travailler sur la diminution des charges d’exploitation. Dans ce cadre, la Chambre d’agriculture se doit de toujours mieux accompagner les agriculteurs dans leurs projets de développement. Le second enjeu vise à inscrire le département dans la dynamique nationale. M. Fontant estime à 5 000 le nombre d’exploitations qui ont des projets. Avec plus de vingt dossiers par mois, le plan bâtiment en est à ses yeux un exemple. Dans cette même dynamique, Patrick Bénézit note que, contrairement à d’autres pays qui ont baissé les bras, des éleveurs cantaliens ont appris à engraisser en s’offrant de nouvelles perspectives de développement avec des possibilités d’évoluer. Ensemble, les représentants des JA et de la FDSEA s’accordent à penser que l’Europe va manquer de viande bovine et qu’il faut s’organiser pour voir comment en profiter. Quant à Gilles Amat, il considère que la première richesse de l’agriculture c’est les hommes qui la font. “Il faut accompagner les initiatives”, assure-t-il en constatant qu’il y a encore “des carcans à desserrer. Les agriculteurs ont besoin de plus de liberté”.