Influenza aviaire
Toutes les volailles françaises confinées
Le 16 novembre, le gouvernement a relevé le niveau de risque d’influenza aviaire à " élevé " pour tout le territoire français.
Le 16 novembre, le gouvernement a relevé le niveau de risque d’influenza aviaire à " élevé " pour tout le territoire français.
Un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène a été détecté en Haute-Corse a annoncé le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation le 16 novembre dans un communiqué de presse. « Le cas a été identifié dans le rayon animalerie d’une jardinerie située à proximité de Bastia, suite à la constatation de mortalités anormales parmi les volailles détenues. Tous les oiseaux ont été euthanasiés », précise le communiqué.
En conséquence, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie a décidé de placer l’ensemble du territoire national métropolitain en niveau de risque « élevé » à compter du 17 novembre 2020, poursuit le communiqué. Ces nouvelles dispositions font suite à un précédent arrêté du 5 novembre qui concernait seulement 46 départements.
La décision de relever le niveau de risque a " été prise après information des professionnels des filières avicoles et de la fédération nationale des chasseurs et consultation de l’Office français de la biodiversité", précise le ministère de l’Agriculture.
Confinement
Concrètement, les éleveurs de volailles de tous les départements métropolitains et de la Corse doivent respecter les obligations suivantes :
- claustration ou protection des élevages de volailles par un filet avec réduction des parcours extérieurs pour les animaux ;
- interdiction de rassemblements d’oiseaux (exemples : concours, foires ou expositions) ;
- interdiction des transports et lâchers de gibiers à plumes ;
- interdiction d’utilisation d’appelants.
Le ministère de l’Agriculture rappelle que « la consommation de viande, foie gras et œufs –et plus généralement de tout produit alimentaire– ne présente aucun risque pour l’homme ».
Une souche " ancestrale " datant de 2017 ?
La grippe H5N8 avait été détectée début juillet en Russie et au Kazakhstan. Le 5 novembre, les autorités néerlandaises avaient annoncé qu’elles allaient procéder à l’abattage de 215 000 volailles dans la province de Gueldre. D’autres cas hautement pathogènes avaient depuis lors été détectés au Royaume-Uni (9 novembre) et en Allemagne (13 novembre).
" Le nombre de cas dans la faune sauvage ne cesse de croître en Europe ", a alerté la Rue de Varenne dès le 5 novembre. "Les cas d’influenza aviaire déclarés aux Pays Bas et en Allemagne sont tout à fait cohérents avec les couloirs de migrations en lien avec les cas de Russie et du Kazakhstan", indiquait la plateforme d’épidémiosurveillance animale (ESA) dans son bulletin du 3 novembre, citant l’OFB.
D’après une analyse phylogénétique, les virus observés au Kazakhstan en septembre " étaient tous apparentés à un même génotype ancestral détecté pour la dernière fois en 2017-2018", complète la plateforme ESA. Cette analyse suggère également que ces mêmes virus aient pu persister et circuler depuis 2018, en l’absence de toute détection, au sein d’élevages de volailles galliformes. Les virus kazakhs ne seraient toutefois pas semblables aux souches qui " ont circulé en Allemagne et en Europe de l’Est de décembre 2019 à juin 2020 ".