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TOURNÉE FNSEA : La défense du prix au cœur des préoccupations

À quelques semaines du congrès de Brest, la FNSEA poursuit sa tournée dans les régions. La vice-présidente Christiane Lambert, faisait étape en Auvergne-Rhône-Alpes le 16 janvier.

De gauche à droite : Yannick Fialip, Robert Verger, Christiane Lambert, Michel Joux, Jérôme Volle et Patrick Bénézit.
De gauche à droite : Yannick Fialip, Robert Verger, Christiane Lambert, Michel Joux, Jérôme Volle et Patrick Bénézit.
© Information Agricole du Rhône.

Une baisse des revenus de 26 % en 2015 ; un solde de la balance commerciale négatif pour la première fois depuis très longtemps ; 30 % des agriculteurs qui gagnent moins de 350 euros par mois et 10 % des agriculteurs contraints de solliciter la prime d’activité. En quatre chiffres, la vice-présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a résumé l’état de difficultés de l’agriculture française.


Droit à la concurrence et LME

Le syndicat entend poursuivre ses efforts sur la question centrale du prix. «Un prix ne se décrète pas, il se construit», rappelle Christiane Lambert citant Dominique Barrau, ex secrétaire général de la grande maison. En ce sens, des premières avancées sont à trouver dans la loi Sapin 2 avec l’introduction de la référence aux coûts de production dans la construction du prix, «même si ça ne retombe pas encore directement sur les exploitations», regrette le président de la FRSEA, Michel Joux.Le combat n’est donc pas encore gagné. Pour aller plus loin, «il faut travailler sur le droit à la concurrence qui verrouille tout», estime Patrick Bénézit, membre du bureau de la FNSEA. «Il y a une exception agricole inscrite dans le traité de Rome. Elle avait disparu puisque le marché était régulé. Maintenant qu’il ne l’est plus, il faudra l’obtenir de plein droit pour être capables de s’organiser sans être sous la menace de Bruxelles».Sur le volet législatif national, la loi Sapin 2 n’est qu’une première étape. La seconde sera la réécriture de la LME (Loi de modernisation de l’économie) « car dans les faits, la LME a très peu fait baisser le prix de vente aux consommateurs mais beaucoup le prix payé aux paysans. La valeur ajoutée s’est déplacée. Mais attention, la loi n’empêchera pas le besoin de la profession de s’organiser», insiste l’élu auvergnat.


Lutter sur tous les fronts

La lutte pour la création de valeur est donc une bataille sur plusieurs fronts.La FNSEA a obtenu l’expérimentation pour deux ans de l’étiquetage sur les produits transformés, des engagements de certaines collectivités sur la restauration hors foyer et des initiatives filières (charte des valeurs pour le lait, opération cœur de gamme pour la viande) ou locales (la marque : C’est qui le patron ?) commencent à porter, au moins partiellement, leurs fruits. D’autres avancées ont été obtenues parfois de haute lutte comme le blocage des usines Lactalis débouchant sur la revalorisation notable du prix du lait pour les apporteurs.

DB

Présidentielles :

les 13 propositions de la FNSEA

- Un Grand Plan National d’Investissement agricole 2017-2022 d’un montant minimum de 6 milliards.

- Une politique structurée de la ressource en eau pour mobiliser 2 milliards de m3 d’ici 2050.

- Un statut de l’agriculteur professionnel.

- Un principe d’innovation dans la carte de l’environnement.

- Un égal accès à la téléphonie et au haut-débit sur le territoire.

- Une TVA sociale pour supprimer totalement les cotisations famille et maladie.

- Une augmentation du CICE pour faire baisser le coût du travail.

- Une réserve de précaution sous la forme d’un outil fiscal moderne et souple.

- Des retraites calculées sur les 25 meilleures années.

- Une réforme du cadre réglementaire des relations commerciales.

- Un projet agricole et agroalimentaire protecteur et conquérant, à l’échelon européen.

- Arrêt immédiat des «sur-transpositions» des normes européennes.

- Déclasser le loup dans la convention de Berne et dans la Directive Habitat.

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