Top foin : une expérimentation régionale pour améliorer la qualité du foin à la récolte
L’action Top Foin portée par les “Conseil Élevage“ de la FIDOCL a pour objectif de tester différents itinéraires techniques
au moment de la récolte du foin pour préserver la valeur alimentaire en récoltant un maximum de feuilles.
à 960 mètres d’altitude.
Tester différents itinéraires techniques au moment de la récolte du foin pour préserver sa valeur alimentaire en récoltant un maximum de feuilles, tel est l'objet de l'action Top Foin, financée par la Région AURA dans le cadre du dispositif PEPIT, et portée par les Conseil Élevage de la FIDOCL.
Une parcelle d’essais a été conduite sur l’exploitation de Léo Nicolas sur la commune d’Yssingeaux, à 960 mètres d’altitude. Les conditions particulièrement favorables de la fin mai ont permis de réaliser le chantier avec une fauche le 27 mai et une récolte le 30, soit une durée de séchage de seulement 80 heures. La somme de températures était de 900° ce qui correspond à un foin précoce. Le rendement était de 4 TMS ; le stade des graminées et des légumineuses était plus avancé que la somme de températures ne le laissait présager. On peut penser que la période de sec du début de saison a contribué à faire avancer plus vite le stade des plantes.
Trois modalités combinant fauche et andainage
Pour faire un foin de qualité il faut le faire sécher le plus vite possible en le touchant le moins possible ! Nous avons choisi de tester une modalité avec un seul fanage, un andainage et des retournements d’andain pour récolter un maximum de feuilles (Modalité 1). La modalité 2 est la conduite classique avec un fanage le lendemain de la fauche, puis un autre le jour suivant et l’andainage quelques heures avant récolte. La modalité 3 rajoute un fanage deux heures après la fauche pour estimer le gain de MS sur la première journée au sol.
Un foin sec en trois jours avec les trois modalités
Le premier enseignement est que les trois itinéraires techniques ont permis d’obtenir un foin à 88% de MS en 80 heures au sol. Il faut quand même préciser que les conditions météo étaient idéales : soleil, chaleur et vent. Un enseignement important concerne le fanage précoce, quelques heures après la fauche : il permet de gagner de 8 à 17 % de MS en 24 heures par rapport à un fanage le lendemain.
La contrainte de cette pratique est de mobiliser deux tracteurs, donc deux chauffeurs, en même temps. Mais pour de l’enrubannage elle permettrait sûrement de gagner au moins une demi-journée de séchage.
Le retournement d’andain fonctionne
La modalité 1 combinait un fanage précoce, 3 heures après la fauche, avec une mise en andain le lendemain et des retournements d’andain les jours suivants. L’objectif était de secouer le foin le moins possible pour récolter un maximum de feuilles, qui contribuent à la valeur alimentaire et à l’appétence du fourrage. L’enseignement que l’on peut en tirer est que l’on peut arriver à sécher du foin même avec un seul fanage. Il faut quand même que les conditions météo soient optimales car le dessous de l’andain reprend l’humidité toutes les nuits et il faut de la chaleur et de l’air pour gagner les derniers points de MS.
Visuellement le foin récolté avec cet itinéraire semble plus riche en feuilles, il faudra attendre les analyses de valeur alimentaire pour confirmer.
La mise en commun de l’ensemble des parcelles d’essais de la région sera faite à l’automne. Résultats à suivre…
NB : L'essai Top Foin a été conduit sur une parcelle de l’exploitation de Léo Nicolas sur la commune d’Yssingeaux, à 960 mètres d’altitude.