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Thomas Chaverot a trouvé sa place sur le Gaec de la Rillade

À Saint Jean Lachalm, après un stage parrainage sur le Gaec de la Rillade, Thomas Chaverot s’est installé au printemps dernier. Il témoigne sur son parcours.

Thomas Chaverot s’est installé en mars 2017 à St Jean Lachalm.
Thomas Chaverot s’est installé en mars 2017 à St Jean Lachalm.
© HLP

À 21 ans, Thomas Chaverot est éleveur de vaches laitières et producteur de Lentilles Vertes du Puy avec son associé Raphaël Sarret, tous deux installés sur le Gaec de la Rillade à St Jean Lachalm.
Heureux d’être éleveur, un métier dont il aime toutes les facettes sauf peut-être la partie administrative, Thomas témoigne de son parcours de formation et à l’installation.
Après un Bac S et une première année de BTS ACSE par apprentissage dans un Gaec de la Loire, le département de résidence de ses parents, Thomas a dû trouver une autre exploitation pour terminer son apprentissage. «J’ai fait ma première année d’alternance dans un Gaec à 3 associés aux productions très variées (boeufs, ovins, lait, porcs, transformation et vente directe). Ce qui m’a permis de réaliser que je n’aimais pas du tout la transformation ; rester enfermé dans un laboratoire ne me convenait pas ! Malheureusement, durant mon stage, le Gaec a été dissous» explique Thomas qui a finalement terminé son BTS en Haute-Loire. Originaire de Conil à St Jean Lachalm par ses grands-parents maternels, Thomas qui a passé une bonne partie de ses vacances dans ce village, a terminé son apprentissage sur le Gaec de la Rillade ; une exploitation qu’il connaissait bien puisqu’il y passait du temps étant jeune.
Sachant que les parents de son actuel associé devaient prendre leur retraite sous peu, le jeune homme a fait un stage de parrainage. «Je connaissais déjà l’exploitation, mais ce stage m’a permis de bénéficier d’un salaire pendant un an et surtout de voir si mon duo avec Raphaël fonctionnait bien». Verdict positif : «Nous sommes tous les deux sur la même longueur d’ondes, on a les mêmes idées sur le travail et les mêmes objectifs pour l’exploitation». Et d’ajouter : «C’est vrai que c’est difficile de prendre la place d’un cédant et de prendre sa place tout court dans un Gaec. Mais on se connaissait bien avec mon associé et pour que cela fonctionne, il faut savoir se concerter sur les décisions importantes, savoir faire des concessions et éviter de s’entêter».

Parcours à l’installation long
Même si son parcours à l’installation s’est bien déroulé, il le juge un peu long. «Il a fallu un an et demi pour que je m’installe. Selon moi, il y a un problème de coordination entre les différents services qui ont en charge l’installation. Et les études comptables sont très longues à aboutir...».
Les deux associés, qui produisent 530 000 L de lait livrés à la Coopal avec un troupeau de 85 vaches Montbéliardes, ont l’intention d’accroître leur production de lait sans augmenter leur troupeau, leurs bâtiments étant déjà pleins. Pour atteindre leur objectif de 650 000 L d’ici 3 ans, ils comptent donc augmenter la production de lait par vache et faire appel à des leviers bien connus  (renouvellement des génisses, amélioration de la ration grâce à leur mélangeuse, l’insémination en semence sexée en race pure et croisement charolais, remplacer l’enrubannage par l’ensilage d’herbe).
Perturbé par les variations du prix du lait, Thomas est conscient qu’il va devoir travailler avec cette variable et qu’il devra «mettre de côté les bonnes années et essayer de produire un lait de qualité».
Mais ce paramètre n’empêche pas les associés du Gaec d’avancer. Ces derniers font construire un nouveau bâtiment avec aire paillée pour 65 génisses, en vue de remplacer d’anciennes écuries entravées. «Certes on fait des investissements à l’aveugle, car on n’a pas la vue sur le prix du lait du mois suivant, mais le lait c’est comme ça !».
Le lait n’est pas l’unique production du Gaec ; les deux éleveurs produisent aussi des Lentilles Vertes du Puy, une production à laquelle Thomas se montre particulièrement attaché : «La lentille apporte une autre source de revenu et je n’arrêterai pas d’en cultiver car c’est une super tête de rotation. Elle bénéficie d’une AOP ; certains se sont battus pour l’obtenir alors on continue !».

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