Gestion des risques climatiques
Tant que le satellite ne fonctionne pas, les éleveurs exigent un recours comme le prévoit la loi
"Gestion des risques climatiques : Le ministre de l’Agriculture va-t-il encore sacrifier les éleveurs ?", s'interrogent la Fédération nationale bovine dans un communiqué, alors que les arbitrages du ministre de l'Agriculture pourraient écarter le recours en enquêtes de terrain. Inconcevable pour les professionnels, échaudés par la sécheresse de 2022 au cours de laquelle le satellite a relevé des pousses d'herbe en pleine canicule !
"Gestion des risques climatiques : Le ministre de l’Agriculture va-t-il encore sacrifier les éleveurs ?", s'interrogent la Fédération nationale bovine dans un communiqué, alors que les arbitrages du ministre de l'Agriculture pourraient écarter le recours en enquêtes de terrain. Inconcevable pour les professionnels, échaudés par la sécheresse de 2022 au cours de laquelle le satellite a relevé des pousses d'herbe en pleine canicule !
Alors que Marc Fesneau doit présenter sous peu ses derniers arbitrages sur la réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture, les éleveurs sont très inquiets. En effet, selon la dernière version du projet de décret en circulation, le Ministre pourrait faire le choix de priver les éleveurs de tout recours efficace basé sur des pertes constatées sur le terrain : un choix qui, s’il se confirme, "serait injustifiable après la sécheresse destructrice de 2022 qui a, très largement, démontré l’efficacité très relative, à date, des outils satellitaires en ce qui concerne les prairies".
Protéger les éleveurs, ou les abandonner ?
Pour les responsables de la FNB, sur ce dossier le en même-temps ne peut être la règle puisque "soit le ministre valide un système, objectivé en cas de défaillance manifeste du satellite par des enquêtes terrain, qui incite les éleveurs à s’assurer pour mieux appréhender le risque de sécheresse qui menace de plus en plus la pérennité de leurs systèmes herbagers, ou soit il valide une réforme totalement inopérante quant à son ambition initiale". Car l’enjeu est bien là : si, en dépit de ce que prévoit la loi, le Gouvernement ne prévoit pas clairement, pour ces éleveurs, la possibilité d’exiger dans des délais courts une réévaluation de leurs pertes basée sur des évaluations de terrain réalisées sur un réseau de fermes suivies dans le cadre de l’Observatoire National de la Pousse de l’Herbe encadré par l’Institut de l’Élevage, pour être indemnisés à la hauteur de leurs pertes réelles, alors le système ne fonctionnera pas.