Apprendre à vivre avec les maladies vectorielles
Le 20 mars, le GDS France est intervenu en Hte-Loire sur les stratégies à adopter dans les exploitations agricoles face à la recrudescence des maladies vectorielles (FCO et MHE).
Le 20 mars, le GDS France est intervenu en Hte-Loire sur les stratégies à adopter dans les exploitations agricoles face à la recrudescence des maladies vectorielles (FCO et MHE).

La directrice du GDS France Kristel Gache a attiré l'attention sur deux sérotypes de la FCO : le 1, présent en Espagne et qui remonte progressivement vers les Pyrénées, et le 12 (présent aux Pays-bas mais qui a peu diffusé pour l'instant) ; un constat qui l'a conduite à dire qu'à l'avenir,
« il va falloir apprendre à vivre avec ces maladies vectorielles dont l'extension est favorisée par le changement climatique et les échanges internationaux ».
Vaccinez !
Son tout premier conseil est la vaccination. Et en ce mois de mars, elle invite à le faire « le plus tard possible avant la mise à l'herbe, mais sans dépasser début avril en cas de première vaccination ou la mi-mai en cas de rappel vaccinal ».
Précommandez les vaccins
Et de les inciter à anticiper, en procédant à des précommandes de vaccins auprès de leur vétérinaire. Elle a par ailleurs répondu à plusieurs questions que se posent les éleveurs ; concernant les effets négatifs des vaccins, elle signale « très peu de retours d'effets indésirables, même si la probabilité n'est pas nulle, comme dans le cas de la prise de tout vaccin ou médicament. Il est recommandé de vacciner tous les animaux, y compris les mâles, même les cheptels déjà infectés.
Vaccinez tous les animaux
La vaccination n'affecte pas la fertilité des béliers et taureaux mais il est préférable d'éviter la période de gestation et de lutte pour procéder à la vaccination. Les petits veaux peuvent l'être dès l'âge de 2,5 - 3 mois. Vacciner pour plusieurs maladies le même jour n'induit pas non plus d'effets négatifs ».
Quant à l'immunité des animaux vaccinés, elle n'est pas encore connue à ce jour pour la FCO3 et la MHE, toutefois Kristel Gache avance une durée minimale de 9 mois. Les animaux ayant une PCR positive peuvent ne pas être vaccinés contre le sérotype identifié, du fait de l'immunité naturelle.
Limiter l'impact des maladies
Pour protéger les troupeaux et limiter l'impact de ces maladies vectorielles, Kristel Gache invite les éleveurs à miser sur une bonne conduite d'élevage au moyen d'une alimentation adaptée contenant vitamines et minéraux, à appliquer les mesures de biosécurité et à procéder à la gestion du parasitisme. Il faut aussi surveiller les animaux matin et soir et agir au plus vite (contacter le vétérinaire et soigner les signes cliniques) dès l'apparition des symptômes. Pour réduire l'impact de la maladie, elle préconise la vaccination (qui reste l'outil essentiel de la prévention), une gestion des mouvements d'animaux et des collicoïdes par la désinsectisation des véhicules de transport et des animaux de façon ponctuelle, par des pratiques spécifiques en zones humides (maintien des litières propres et sèches avec curage régulier, nettoyer régulièrement allées, lieux de rassemblement des animaux et recoins de stabulations, stocker fumier et fourrages dans un bâtiment fermé), en rentrant les animaux au moment où les moucherons sont les plus actifs.
« Les pulvérisations d'insecticides dans l'environnement, les bâtiments ou à proximité des élevages n'ont pas d'efficacité prouvée » indique-t-elle.