Sommet de l'Elevage : Une espagnole dans l’arène des charolaises
Comment déceler l’excellence parmi un troupeau de charolaises plus belles les unes que les autres. Un choix cornélien régit pourtant par des codes que connaissent par cœur les juges les plus aguerris. Hier, alors que le concours national battait son plein, deux jeunes juges espagnoles ont fait leur premier pas dans l’arène, avec un plaisir non dissimilé comme en témoigne, Marta Diego Cruz, jeune éleveuse venue de Morille, commune située à l’ouest de Madrid.
Au pays de la corrida, Marta préfère les blanches
Impressionnée par le prestigieux Zénith tout comme par la qualité des bêtes, la jeune espagnole Marta Diego Cruz, a jugé des prix de section du concours charolais, hier matin.
Par l’entremise de l’AJEC, l’association des jeunes éleveurs de charolais, deux juges stagiaires venus d’Espagne participent au concours national charolais. Ils s’appellent Angel Bravo et Marta Diego Cruz. Installée avec ses parents à l’ouest de Madrid, Marta élève une trentaine de mères charolaises. Cette jeune ingénieure agricole est double active. Si elle participe pour la première fois au Sommet de l’Elevage, elle connaît le savoir-faire français en matière d’élevage, confirmant que la plupart des inséminations en Espagne se font avec des animaux français. Limousines, blondes d’Aquitaine, charolaises…y sont en effet très prisées. « Nous avons opté chez nous pour la race charolaise car nous apprécions ses qualités maternelles, et ses performances », confie Marta. Il faut dire que la jeune femme a été à bonne école, puisqu’elle a passé, il y a quelques années, un mois et demie de stage à Ygrande dans l’Allier au Gaec Micaud, chantre de la charolaise dont l’excellence du travail est régulièrement récompensée. Alimentation, génétique, conduite d’élevage…Marta est avide de conseils, d’idées et le Sommet constitue un impressionnant réservoir. Elle le promet, elle reviendra l’an prochain. Pour juger peut-être mais pas seulement…