Six coopératives envisagent la fusion pour éviter leur disparition
Six coopératives laitières de la Planèze vont soumettre dans les prochains jours
à leurs adhérents un projet de fusion au sein de la nouvelle "Coopérative laitière de Planèze".
à leurs adhérents un projet de fusion au sein de la nouvelle "Coopérative laitière de Planèze".
Au 1er janvier 2006, une coopérative laitière pourrait regrouper par fusion six des huit coopératives indépendantes de la Planèze. La proposition sera faite dans les prochains jours par les conseils d´administration lors de l´assemblée générale ordinaire de chacune des structures et votée, d´ici le 8 décembre, par l´ensemble des producteurs au cours d´assemblées générales extraordinaires. Les deux tiers des voix sont nécessaires pour que le projet puisse être mené à son terme : c´est aux producteurs qu´il appartient maintenant de décider. D´ores et déjà, la coopérative laitière de Planèze existe depuis septembre dernier avec un conseil d´administration composé des six présidents et d´un vice-président des coopératives d´Alleuzet, Chambernon, Pierrefort, Lapeyre, Valuéjols et Oradour. Cette coquille, encore vide, accueillera les candidates, avec leur actif, leur passif, les ateliers, le personnel, les contrats de producteurs et l´ensemble des engagements commerciaux.
La décision revient aux producteurs
Une fois la fusion réalisée, le conseil d´administration se composera alors de vingt membres. "Nous espérons que toutes les coopératives valideront la fusion, car notre volonté est de ne laisser personne sur le bord de la route alors que la filière évolue très vite", explique Henri Cairon, qui a accepté le rôle temporaire de président de la coopérative de Planèze en attendant les élections. "Après avoir imaginé une union, la fusion nous paraît la forme la plus adaptée pour maintenir une maîtrise du produit par les producteurs. Aujourd´hui, il appartient à chacun de se déterminer", poursuit-il. Depuis juin 2004 et un premier rapprochement, les choses ont fortement évolué au sein du collectif Planèze, constitué sur la base d´un même territoire, une même culture, une même production, une même problématique. Pour Christian Marliat, président de la coopérative de Valuéjols, "il fallait aller plus loin pour maintenir le maximum de producteurs et d´emplois sur la Planèze qui, je le rappelle, constitue la deuxième zone laitière du département". Des effets internes et externes fragilisent chaque jour un peu plus les ateliers : départ de producteurs, cessation naturelle, découplage, capacité réduite d´investissement, difficulté d´assumer la responsabilité de gestion, prix du lait à la baisse, AOC cantal peu rémunératrice, etc.
Se donner de nouveaux moyens
En faisant cette proposition de fusion, les présidents souhaitent donner un avenir à des petites structures "symboles de la production fromagère cantalienne", mais condamnées à réagir désormais si elles ne veulent pas disparaître. "Nous regrouper, c´est conserver la maîtrise de notre avenir", affirme Henri Cairon. Une union de coopératives aurait conduit à deux inconvénients de taille : la limitation des domaines d´intervention, comme la collecte ou la commercialisation, et le manque de réactivité de décision. Avec la fusion, les orientations seront prises par un seul conseil d´administration et elle permettra d´engager des investissements lourds. "Notre volonté est d´aller chercher de la valeur ajoutée par la différenciation des produits et le lien au terroir, la diversification des productions, la recherche des gains de productivité et la baisse des charges et enfin l´amélioration de la commercialisation des produits avec les différents partenaires, résume Henri Cairon. Ceci est le résultat d´un travail de réflexion mené depuis plusieurs mois". La coopérative de Planèze représentera 21 millions de litres de lait avec, dès lors, la possibilité de mettre en oeuvre un tri du lait et de mener des démarches de qualité communes, la possibilité aussi de faire de la recherche et du développement, de n´être qu´un seul interlocuteur et d´avoir "une vision claire de l´avenir". Pour certains, si cette fusion ne se faisait pas, "ce serait comme disparaître sans avoir essayé une dernière fois tous ensemble".
La décision revient aux producteurs
Une fois la fusion réalisée, le conseil d´administration se composera alors de vingt membres. "Nous espérons que toutes les coopératives valideront la fusion, car notre volonté est de ne laisser personne sur le bord de la route alors que la filière évolue très vite", explique Henri Cairon, qui a accepté le rôle temporaire de président de la coopérative de Planèze en attendant les élections. "Après avoir imaginé une union, la fusion nous paraît la forme la plus adaptée pour maintenir une maîtrise du produit par les producteurs. Aujourd´hui, il appartient à chacun de se déterminer", poursuit-il. Depuis juin 2004 et un premier rapprochement, les choses ont fortement évolué au sein du collectif Planèze, constitué sur la base d´un même territoire, une même culture, une même production, une même problématique. Pour Christian Marliat, président de la coopérative de Valuéjols, "il fallait aller plus loin pour maintenir le maximum de producteurs et d´emplois sur la Planèze qui, je le rappelle, constitue la deuxième zone laitière du département". Des effets internes et externes fragilisent chaque jour un peu plus les ateliers : départ de producteurs, cessation naturelle, découplage, capacité réduite d´investissement, difficulté d´assumer la responsabilité de gestion, prix du lait à la baisse, AOC cantal peu rémunératrice, etc.
Se donner de nouveaux moyens
En faisant cette proposition de fusion, les présidents souhaitent donner un avenir à des petites structures "symboles de la production fromagère cantalienne", mais condamnées à réagir désormais si elles ne veulent pas disparaître. "Nous regrouper, c´est conserver la maîtrise de notre avenir", affirme Henri Cairon. Une union de coopératives aurait conduit à deux inconvénients de taille : la limitation des domaines d´intervention, comme la collecte ou la commercialisation, et le manque de réactivité de décision. Avec la fusion, les orientations seront prises par un seul conseil d´administration et elle permettra d´engager des investissements lourds. "Notre volonté est d´aller chercher de la valeur ajoutée par la différenciation des produits et le lien au terroir, la diversification des productions, la recherche des gains de productivité et la baisse des charges et enfin l´amélioration de la commercialisation des produits avec les différents partenaires, résume Henri Cairon. Ceci est le résultat d´un travail de réflexion mené depuis plusieurs mois". La coopérative de Planèze représentera 21 millions de litres de lait avec, dès lors, la possibilité de mettre en oeuvre un tri du lait et de mener des démarches de qualité communes, la possibilité aussi de faire de la recherche et du développement, de n´être qu´un seul interlocuteur et d´avoir "une vision claire de l´avenir". Pour certains, si cette fusion ne se faisait pas, "ce serait comme disparaître sans avoir essayé une dernière fois tous ensemble".