Si le ministre vient en mode balade au Sommet… Il va être servi
À la veille de l’ouverture du Sommet de l’élevage, les responsables syndicaux FNSEA-JA se sont retrouvés sur l’exploitation du Gaec de la Tour à Celles-sur-Durolle, dans le Puy-de-Dôme.
Emmanuel Pinay et Laurent Dolzome exploitent 160 hectares sur la commune de Celles-sur-Durolle. Au cœur de la montagne thiernoise, les deux associés élèvent des poulets standards et des charolaises. Une partie de leurs 110 mères ont regagné la stabulation car elles ne vont pas tarder à vêler. Sous leur pied, de la sciure, en lieu et place de la traditionnelle paille, qui sécheresse oblige, viendra compléter la ration. Comme Emmanuel et Laurent, bon nombre d’éleveurs nourrissent leurs animaux depuis plus d’un mois faute de pâtures productives.
« Les conséquences de la sécheresse sont pour le moment très sous-estimées par les pouvoirs publics », estime Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs, présent au Gaec de la Tour dans le cadre de la conférence de presse organisée à la veille du Sommet de l’élevage, par le réseau FNSEA-JA-FNB* et FNPL.
« Cinq à six mois d’hiver, on sait gérer, mais neuf mois, on ne sait plus faire », témoigne Bruno Dufayet, président de la FNB, qui invite le ministre de l’Agriculture à enclencher très rapidement les évaluations et les procédures calamités dans les départements.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1478, du 4 octobre 2018, en page 7.