Service de remplacement : un rôle social sous-valorisé, selon le CGAAER
Deux inspecteurs généraux plaident auprès du ministère de l’Agriculture pour mieux valoriser les services de remplacement dans ses politiques sociales, par exemple dans le cas de la prévention du suicide.
Dans un rapport publié le 3 décembre, deux inspecteurs généraux de l’agriculture du CGAAER plaident pour que le ministère de l’Agriculture « affirme le rôle social des services de remplacement » (SR), dont le maillage français « n’a pas d’équivalent en Europe ». Pour le CGAAER, « par la présence et l’action de leurs bénévoles, correspondants et agents de remplacement sur les territoires, les SR sont des instruments de cohésion sociale et de développement des territoires ruraux ».
Pour valoriser ce travail, les auteurs proposent une convention nationale entre le ministère de l’Agriculture, la CCMSA et le réseau national SR France. Ils proposent aussi d’« amplifier » l’aide au remplacement pour les agriculteurs en situation d’épuisement, et de pérenniser le crédit d’impôt pour les dépenses de remplacement. Plus largement, ce rapport préconise de définir « une stratégie ministérielle pour le remplacement », le considérant comme un « service d’intérêt public ».
Par exemple, dans le dossier du sur-taux de suicide des agriculteurs, les auteurs estiment que « les SR constituent un maillon essentiel des dispositifs de prévention », et que « cette place doit être consacrée dans le dispositif d’accompagnement plus global en cours de réflexion ». Un rapport sur le sujet a été remis par le député Damaisin au gouvernement. Le ministre de l’Agriculture a promis un « plan d’action dans les prochains mois ».