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Semer des couverts végétaux avec un drone

Le 29 juillet, une nouvelle technique d'implantation de couverts végétaux était en démonstration à Siaugues Sainte Marie et à Espalem. Quand les drones entrent dans les champs…

à Siaugues, le drone vole 3 mètres au dessus du maïs pour larguer les graines de couverts végétaux.
à Siaugues, le drone vole 3 mètres au dessus du maïs pour larguer les graines de couverts végétaux.
© HLP

L'intérêt des couverts végétaux n'est plus à démontrer. Ces cultures intermédiaires permettent à la fois de remettre en état un sol dégradé agronomiquement, de gérer l'azote (en évitant le lessivage et en consommant l'azote), de gérer l'enherbement et d'obtenir un fourrage d'appoint à l'automne. Toutefois, il reste encore du travail à conduire pour déterminer la période et la technique d'implantation idéales. C'est dans cet objectif que la Chambre d'agriculture de Haute-Loire, la FDCUMA et l'ANILS (Association nationale interprofessionnelle des légumes secs) ont organisé deux démonstrations de semis de couverts végétaux sur maïs au moyen d'un drone le 29 juillet dernier.Les démonstrations se déroulaient à des altitudes différentes, à Siaugues Ste Marie, zone de montagne à 900 m, et à Espalem, zone de plaine. Le principe consistait à semer à la volée 5 modalités de couverts à un dosage compris entre 10 et 20 kg/ha (radis fourrager, facélie, moha, trèfle incarnat et colza fourrager) au moyen d'un drone mis à disposition par la société Reflet du monde basée en Gironde. Avec une envergure de 2 mètres, le drone doté d'une charge utile de 15kg permet d'épandre sur une largeur de 6 mètres. "Notre drone travaille à basse altitude (3 m au dessus de la culture), il évite le piétinement des terrains et permet d'intervenir lorsque les engins ne peuvent plus entrer sur la parcelle. Il est équipé de radars pour appréhender la hauteur des cultures sur lesquelles il intervient et pour détecter les obstacles " explique Lilian Marolleau de Reflet du Monde. Ce dernier ajoute que le drone travaille aussi rapidement voire plus qu'un tracteur avec un rendement compris entre 30 et 40 ha/jour. Ainsi, le drone, en mode vol automatique, a procédé au largage des petites graines (qui ne nécessitent pas d'être enfouies) sur des bandes de 350 m de long à Siaugues sur une parcelle de maïs de Franck Rocher, et à Espalem sur un maïs du Gaec des Marmottes.Le semis par drone en prestation de serviceCe semis sous culture de maïs nécessite toutefois un apport d'eau après semis (soit par irrigation soit via la pluie) pour la germination des graines. Ces deux essais vont faire l'objet d'un suivi par les techniciens des 3 structures en vue d'évaluer la pertinence de cette technique d'implantation. Si elle s'avère concluante, la FDCUMA proposera la technique cet automne à tous les agriculteurs intéressés via une prestation de service grâce à un partenariat avec la cuma départementale des 2 Rochers et la société Reflet du monde. "Le réseau cuma est demandeur de nouvelles technologies et nous comptons développer le numérique et les outils connectés. C'est pourquoi au niveau de la FRCUMA Auvergne Rhône-Alpes, nous allons créer un poste entirèrement dédié à ce sujet" a indiqué le président de la FDCUMA Christophe Boissière.Du côté des producteurs de Lentille Verte du Puy, on attend beaucoup de cette nouvelle technique d'implantation : "Cela peut être un moyen d'obtenir des couverts végétaux développés avant l'entrée en hiver et ainsi éviter la germination des adventices. Et le but ultime serait de semer les lentilles en direct dans ces couverts végétaux en mars prochain. Nous comptons faire l'essai cette année" a expliqué Franck Rocher, producteur de lentille et président de l'ANILS.

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