Se serrer les coudes en temps de crise
En cette période difficile, l’association des maires de la Lozère affiche un esprit fédérateur. À l’écoute des préoccupations locales, elle entend se montrer solidaire des agriculteurs en matière de gestion de l’eau et de milieux humides. Une délibération a été soumise en ce sens à toutes les communes.
Les élus de la Lozère se sont réunis le 6 juin dernier, pour désigner le nouveau conseil d’administration de l’association des maires, adjoints et élus de la Lozère suite au renouvellement des équipes municipales.
Une liste d’union élue à l’unanimité était présentée par Jacques Blanc, président en exercice, Alain Bertrand, sénateur-maire de Mende, Pierre Morel à l’Huissier, député-maire de Fournels et Jean-Paul Pourquier, président du Conseil général de la Lozère qui occupent les postes de vices-présidents tout comme Pierre Lafont, maire et conseiller général du canton de Saint-Chély-d’Apcher.
Au-delà des sensibilités politiques
Parmi les 36 membres du conseil d’administration élu à l’unanimité, figurent les 24 présidents de communautés de communes mais aussi la vice-présidente du Conseil régional, Sophie Pantel, des conseillers généraux et des femmes maires. Comme l’a indiqué Jacques Blanc : « On a voulu assurer la représentation de tous les territoires de Lozère, au-delà des sensibilités politiques. Cet esprit fédérateur témoigne de la nécessité de se serrer les coudes pour défendre la Lozère en cette période difficile de crise économique et de refonte des territoires administratifs. » Jacques Blanc précisait que la réforme territoriale annoncée « suscite nombre d’interrogations chez les élus ». En tant qu’ancien président de la région Languedoc-Roussillon, il arguait de la nécessité de préserver l’unité de cette région administrative.
Suite à lire dans le Réveil Lozère n°1265 du 26 juin 2014, en page 4.
Simplifier les démarches administratives
Selon Émile Chabert, maire de Sainte-Colombe de Peyre et agriculteur « interlocuteur de proximité, les mairies enregistrent de plus en plus de mécontentements de la part des agriculteurs sur les questions liées à la gestion de l’eau. Élus et professionnels agricoles sont bien décidés à faire avancer ensemble les dossiers.
L’entretien des berges d’un ruisseau par exemple incombe au propriétaire riverain. Mais quand ces derniers déposent une demande d’autorisation de travaux, celles-ci sont refusées ou avec des contraintes difficiles à respecter. Ces refus concernent également le désensablage ou l’enlèvement des embâcles.
La création de point d’abreuvement en zone humide est également complexe. Et pourtant, il s’agit d’une obligation pour les agriculteurs au titre du bien être animal ! Les agriculteurs voudraient pouvoir créer de nouveaux points d’abreuvement sans contrainte administrative. De même, lorsque les mairies donnent leur aval, ils voudraient pouvoir utiliser les trop pleins des captages. La différence entre rase ( rigole traversant une zone humide et permettant de ressuyer la parcelle en surface) et ruisseau a besoin d’être précisée. Les mairies réclament aussi une simplification des démarches au niveau de la DDT en ce qui concerne les passages busés sur voirie communale. »