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Sarkozy parle de "Rééquilibrage, régulation et emploi-formation"

C’est un peu à la manière de son prédécesseur que Nicolas Sarkozy a inauguré le Salon, à la différence près qu’il n’y est resté que 90 minutes. Contrairement à l'an dernier, le président a parcouru les allées du SIA à la rencontre des éleveurs et des partenaires sociaux de l'agriculture notamment. Notre dossier sur le SIA et le SIMA en pages 16 à 18 de la Haute-Loire Paysanne de la semaine 09.

Arrivé à 9 h 30 précises - sous les nombreuses acclamations « Nicolas, Nicolas, Nicolas… » des militants de l’UMP mobilisés pour la circonstance -, il a été accueilli par Jean-Luc Poulain, le nouveau président du SIA, Michel Barnier, son ministre de l’Agriculture et l’ensemble des responsables professionnels.
L’an passé, le président de la République s’était dispensé du parcours dans les allées du salon au profit d’un long discours sur la politique agricole. Cette année, après avoir exprimé, quelques jours auparavant, lors d’un déplacement dans le Maine-et-Loire, sa vision future de la politique agricole commune, son attachement à un certain nombre de régulations et sa vigilance sur les accords internationaux de commerce, il a visité le salon et largement dialogué avec les agriculteurs et le public. Le président de la République est allé à la rencontre des éleveurs dans le hall 1  et a tenu à rencontrer les partenaires sociaux de l’agriculture, sur le pôle « emploi-formation » dans le hall 3.
« Ce fut une véritable liesse, tout au long de cette heure et demie, a déclaré le président du SIA. Il a semblé très attentif aux problèmes des agriculteurs ». Envahi par la foule, accaparé par tous les médias et malgré un imposant service d’ordre, bousculé, Nicolas Sarkozy a bien souvent eu du mal à se frayer un chemin dans les allées du salon. Dialoguant avec les éleveurs, le président leur a posé des questions sur les animaux qui lui étaient présentés, leur origine, leur aptitude, leur performance… « On lui demande de nous défendre politiquement », s’exclamait un éleveur de race vosgienne ; un futur jeune agriculteur du centre Bretagne a pu lui dire « ses inquiétudes » vis-à-vis de l’avenir de la production laitière et des quotas… Souvent interpellé sur la conjoncture des marchés et sur l’épineux dossier du bilan de santé de la PAC, attentif, le président de la République a parlé à plusieurs reprises de « rééquilibrage ».

Dialogue avec le monde agricole

Sur le stand des produits laitiers, Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA et Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs de lait et le président de la République ont évoqué « l’intérêt de la régulation ». Selon lui, il faut pouvoir être en capacité de restreindre la production quand les marchés vont mal et de produire plus quand ils se portent bien : « Quota ou pas, il faut être en capacité de faire de la régulation », leur a-t-il lancé.
Pour Michel Barnier, dont c’est le dernier salon en tant que ministre de l’agriculture puisque tête de liste UMP pour les élections du Parlement européen, la question est de savoir si nous voulons une PAC après 2013. « C’est fondamental de préserver la PAC, mais il faut qu’elle soit comprise et légitime… C’est ce que nous allons essayer de faire en demandant des efforts raisonnables à certaines filières pour préserver l’équilibre général de l’économie agricole ». Le parcours du cortège présidentiel n’avait pas prévu de se rendre dans le hall des filières végétales !
L’emploi et la diversité des métiers de l’agriculture, thème majeur de ce SIA 2009, a retenu l’attention du président de la République. Il a visité le stand du secteur de l’agroéquipement, où une vaste campagne de promotion des métiers y est lancée. Sur l’espace Emploi-Formation, il s’est entretenu pendant plus d’un quart d’heure avec tous les partenaires sociaux de l’agriculture : la FNSEA avec Jean-Michel Lemétayer, Claude Cochonneau, président de la commission Emploi, Jérôme Despey, en charge des questions emploi-formation, et les représentants des syndicats CGT, FO, CFDT et CFTC. Au cœur de la discussion, la reconnaissance du travail des partenaires sociaux du secteur agricole. « Ce n’est pas parce que l’on n’est pas dans les négociations interprofessionnelles que l’on n’a pas un certain nombre de positions par rapport aux grands enjeux que sont la réforme de la formation professionnelle, l’emploi, les retraites… Nous voulons que ce qui est négocié dans notre branche, soit reconnu comme un vrai travail de partenaires sociaux et que nos accords soient étendus sans modification car ils sont adaptés à notre secteur ».
Message bien reçu par le président de la République : « l’agriculture a ses spécificités, il faut les préserver y compris pour la formation… Ce que vous faites, vous, on doit pouvoir le faire dans d’autres branches », leur a-t-il répondu.

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