RN122 : à quand la levée du verrou du Pas de Cère ?
Divergences de timing entre les conseillers départementaux et le préfet du Cantal via le désenclavement du département via l'aménagement de la RN122 notamment des virages du Pas de Cère.
Divergences de timing entre les conseillers départementaux et le préfet du Cantal via le désenclavement du département via l'aménagement de la RN122 notamment des virages du Pas de Cère.
Quand verra-t-on sauter le verrou du Pas de Cère ? Il va, encore, falloir s’armer de patience pour voir déviés ou a minima aménagés ces virages accidentogènes de la RN122. Si le dossier fait l’objet d’études préliminaires avec sur la table plusieurs scenarii aux tracés et budgets très variables, cette portion n’est pas au programme du prochain contrat de plan État-Région 2018-2035, a informé le préfet Buchaillat qui s’est soumis vendredi dernier à un exercice de style imposé : promouvoir et résumer en une heure l’action de services de l’État dans le département devant l’Assemblée départementale. Questionné par Bruno Faure et Didier Achalme sur le désenclavement routier du département via cet axe structurant, Laurent Buchaillat s’est voulu plus optimiste sur les contournements de Maurs, Polminhac et Vic-sur-Cère, évoquant des opérations (études) “en cours d’achèvement”. “On en est au choix des variantes et ces opérations seront réalisées dans le cadre de prochains CPER”, a-t-il affirmé, Annie Delrieu, maire de Vic-sur-Cère, confirmant pour sa part que les acquisitions foncières avaient été réalisées à l’entrée du bourg, tout en soulignant que le soutien de l’État serait décisif sur cette opération.
Le serpent de mer de la 122
Face à l’impatience des élus, le préfet a rappelé les 76 millions d’euros investis ces dernières années dans la déviation de Sansac-de-Marmiesse et la réalisation du créneau de dépassement de Freissinet. Un second créneau est par ailleurs déjà programmé, à hauteur de Molompize, pour l’été 2025, concommittant à la fermeture de la route imposée par des travaux d’assainissement. Pas de quoi véritablement satisfaire Bruno Faure, d’autant plus agacé qu’au 1er janvier prochain, la RN122 passera, à titre expérimental, dans le giron de la Région Aura. Une expérimentation censée durer huit ans, dont trois se sont déjà écoulés. “Il ne reste que cinq ans et avec les délais des études, j’ai bien peur qu’aucun chantier ne soit engagé alors que la Région, dans le cadre du Pacte Cantal, a mobilisé une enveloppe de 20 millions d’euros”, a déploré le président du Département. Sur ce sujet de la mobilité, Vincent Descœur a lui rappelé l’engagement de l’ex Premier ministre Jean Castex d’une fréquence quotidienne du train de nuit pour l’exercice 2025, engagement confirmé par le préfet, soulignant que les déboires initiaux ont laissé place à un cadencement plus satisfaisant.
Autre inquiétude, relayée par Didier Achalme : l’état des ponts sur la Truyère, des infrastructures en béton armé des années 50 qui montrent d’évidents signes de faiblesse. “Se pose la question urgente de les refaire et de qui va payer les travaux...” Le préfet a convenu d’un échange sur ce dossier.
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