Anciens exploitants
Revalorisation des retraites : le combat avance !
La section départementale des anciens exploitants de la FDSEA était en assemblée générale le 18 juin à Saint Paulien.
La revalorisation des pensions de retraite était dans toutes les bouches.
La section départementale des anciens exploitants de la FDSEA était en assemblée générale le 18 juin à Saint Paulien.
La revalorisation des pensions de retraite était dans toutes les bouches.
Après de longs mois d'interruption de ses activités en raison de la pandémie de Covid-19, la section départementale des anciens exploitants de la FDSEA a enfin pu se réunir pour dresser le bilan de ses activités 2020. C'est dans le plus grand respect des gestes barrières que les anciens exploitants, masque sur le visage, ont pris place pour écouter leurs responsables : le président Jean Beraud et le responsable régional Jean-Claude Chalencon.
Perturbé par la crise sanitaire
L'assemblée générale a débuté ses travaux par une présentation rapide des activités de la section dont le déroulement a été très fortement perturbé à cause de la crise sanitaire. L'année 2020 avait plutôt bien démarré pour les anciens exploitants qui ont pu célébrer la nouvelle année et profiter d'une sortie spectacle à Holiday on ice au Zénith de Clermont-Fd. "Mais, alors que nos assemblées de section s'apprêtaient à démarrer, le confinement s'est installé et nous a obligés à supprimer tous nos rassemblements" a souligné Raymond Gazanion, secrétaire général de la section. Après quelques mois de silence, la section a pu reprendre ses activités début juillet. Les adhérents ont ainsi pu profiter de quelques sorties : aux courses hippiques de jullianges le 23 août, une croisière sur le Rhône le 12 septembre, une journée au marché de Mauriac et le barrage de l'Aigle le 28 septembre et une semaine de découverte en Aveyron du 5 au 10 octobre. Outre les conseils d'administration pour piloter la section, les adhérents ont pu participer à une conférence sur le Sommeil.
Malgré une année 2020 difficile, la SDAE a su se mobiliser pour proposer des activités à ses adhérents et pour défendre leurs intérêts. Les anciens exploitants ont continué leur combat pour la revalorisation des retraites agricoles ; un combat qui commence enfin à donner des résultats probants avec notamment l'application prochaine de la loi Chassaigne du 3 juillet 2020 sur la revalorisation des retraites agricoles. Pour évoquer ce sujet dans le menu détail, la parole a été donnée à Jean-Claude Chalencon, membre de la section et président de la SRAE Auvergne-Rhône-Alpes (Section Régionale des Anciens Exploitants).
Le responsable a rappelé le combat du réseau, porté au niveau régional par la SRAE et national par la SNAE, pour défendre le pouvoir d'achat des retraités agricoles. "Nous nous battons depuis des années pour indexer nos retraites sur le Smig. Et là nous n'y sommes pas encore !" lance-t-il. Les anciens exploitants, qui demandent une équité avec le régime général n'ont de surcroît pas pu compter sur une application future de la réforme des retraites, mise en sommeil. Pour autant, 2021 a apporté une bonne nouvelle aux anciens exploitants avec l'approbation de la loi du 3 juillet 2020 visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles et sa publication au JO pour une application au 1er novembre 2021.
Combat acharné mené par la section régionale
Alors certes il y a des conditions pour l'obtenir (justifier d'une carrière complète tout régime confondu et avoir cotisé 17,5 ans en tant que chef d'exploitation), mais c'est une bonne nouvelle et Jean-Claude Chalencon tient à remercier le député Chassaigne pour son travail et son acharnement.
Il souligne par ailleurs que l'aboutissement de ce dossier est aussi le résultat d'un combat acharné mené par la section régionale Auvergne Rhône-Alpes.
Toutefois, selon le responsable régional il y a quelques ombres au tableau. " Cette revalorisation pourrait induire une hausse de la CSG chez certains retraités. Et qu'en est-il des pensions de réversion et de la majoration pour enfants, seront-elles prises en compte dans le calcul de la revalorisation à 85 % du Smic ? Cette loi pourrait faire des déçus..." redoute-t-il.
Jean-Claude Chalencon a ensuite évoqué le cas des conjointes et aides familiaux qui bénéficient de très faibles pensions et qui depuis le 4 mai font l'objet d'un projet de loi, de nouveau porté par André Chassaigne. Pour ce public-là, le président de la SRAE demande de porter leur pension à 85% du Smic : "Pour que leur travail soit reconnu, les conjointes d'exploitants et aides familiaux doivent pouvoir bénéficier d'une pension supérieure à l'aide sociale - ASPA - (soit 906 euros par mois). C'est pourquoi, je demande 85% du Smig et non pas 75%".
Dans son rapport moral, le président Jean Beraud n'a pas caché son bonheur de voir les activités de sa section reprendre et a appelé ses troupes à rester "unies pour défendre les intérêts des retraités agricoles vers plus de justice et d'équité". Il a également terminé son rapport en demandant de respecter une minute de silence pour honorer la mémoire de Paul Michel qui a beaucoup apporté à la SDAE.