Sanitaire
Résurgence du charbon symptomatique
Sur les plateaux du Mézenc et d'Ally, les éleveurs ont déploré plusieurs cas de mortalité de bovins. En cause : le charbon symptomatique.
Sur les plateaux du Mézenc et d'Ally, les éleveurs ont déploré plusieurs cas de mortalité de bovins. En cause : le charbon symptomatique.
Durant cet été, plusieurs épisodes de mortalité de bovins ont touché deux zones du département : le secteur du Mézenc et celui d’Ally. Les animaux ayant fait l’objet d’analyse étaient atteints du charbon symptomatique.
Cette maladie est causée par une bactérie, Clostridium chauvoei. Elle est présente dans le sol et y survit de nombreuses années sous forme de spores. Bien que connue depuis longtemps, la maladie avait presque été oubliée ces dernières années.
Mort rapide
Les bêtes atteintes présentent des troubles de l’état général, une forte fièvre, des enflures chaudes et douloureuses avec formation de gaz situées principalement dans les parties musculaires épaisses des membres et du tronc. Par la suite, ces enflures deviennent vite froides et insensibles. Lorsqu’on touche ces enflures, on entend un crépitement. Cela entraîne rapidement la mort des animaux.
Pour avoir un diagnostic fiable, les prélèvements doivent être faits sur les animaux décédés au maximum 24h après la mort.
Comment les animaux se contaminent-ils ?
Les animaux sont souvent contaminés lorsqu’ils ingèrent des spores de Clostridium chauvoei, qui pénètrent ensuite dans le système circulatoire via des petites blessures, notamment au niveau des muqueuses. C’est entre six mois et deux ans que les bêtes sont les plus sensibles.
Plusieurs hypothèses peuvent expliquer la résurgence de cette maladie :
Les conditions climatiques. En raison de la sécheresse actuelle, l’herbe est moins fournie, les bêtes mangent à ras du sol, augmentant le risque d’ingérer des bactéries et/ou leurs spores.
Les éleveurs ne vaccinant plus ou peu leurs bêtes contre le charbon symptomatique, les cheptels sont désormais moins résistants à cette pathologie.
À ce jour, la vaccination reste le meilleur moyen de protection des troupeaux.