Montbéliarde
Réflexions autour de la reproduction
Le syndicat départemental de la race a tenu son assemblée générale. Le bilan de l’année 2013 et les projets de 2014 ont été exposés.

Les adhérents du syndicat Montbéliard du Puy-de-Dôme se sont donnés rendez-vous le 6 mars dernier à Tauves, pour leur assemblée générale annuelle. A l’ordre du jour, les effectifs de la race sur le Puy-de-Dôme qui enregistrent une faible augmentation. Désormais, les Montbéliardes sont plus de 14 800 à parcourir les prés. Côté production, la tendance 2013 était à la baisse comme dans toutes les races. La difficulté à récolter des fourrages de qualité l’année passée est la principale cause à ce phénomène. Malgré tout, les éleveurs ont poursuivi leurs travaux d’amélioration et de promotion de la Montbéliarde. Techniquement, ils ont travaillé à l’amélioration de l’intervalle vêlage-vêlage qui leur faisait défaut les années précédentes. Les Montbéliardes du Puy-de-Dôme attendent en moyenne 395 jours entre deux vêlages. Un chiffre stable qui tend à diminuer.
En revanche, l’âge au premier vêlage reste à la traîne avec une moyenne à 35 mois contre 33 mois au niveau national.
Résultats de l’étude THAM
La reproduction des vaches laitières est un art de plus en plus difficile. Afin d’optimiser la reproduction, les organismes d'élevage de Rhône-Alpes (1) ont réalisé une étude pour mettre en évidence les indicateurs influençant le taux de réussite en première insémination artificielle. Les premiers résultats de cette étude ont été présentés aux éleveurs puydômois.
Plus de 1 200 vaches ont été suivies pendant huit mois dans cette étude, soit 300 animaux pour chacune des principales races de la région (Tarine, Prim'Holstein, Abondance, Montbéliarde). Trois séries d'indicateurs se sont ainsi révélés parlants. D'une part, ceux qui concernent «l'état de l'animal» : la note d'état corporel, la note de remplissage du rumen et l'état de santé de l'animal (signes mineurs et locomotion). L'étude démontre alors que les animaux qui présentent des problèmes de locomotion ou des signes mi-neurs (poil terne et piqué sur le dos, encolure détendue, vaches souillées à l'arrière...) ont des taux de réussite à l'IA moins satisfaisants. La deuxième série de critères porte sur les événements autour de la mise bas : les conditions de vêlage et les non-délivrances. L'étude confirme leur impact sur le taux de réussite à l'IA. Et, enfin, les données du contrôle laitier (quantité de lait, TB, TP, leucocytes) ont fait l'objet d'un traitement statistique. L’étude Tham confirme que des TP inférieurs à 28 g/kg de lait en début de lactation (et même à partir de 29 en Montbéliarde) réduisent fortement le taux de réussite à l'IA. Environ 30 % des Montbéliardes de l'étude ont un TP mini inférieur à ces seuils. L’ensemble des résultats de cette étude peuvent être consultés sur le site internet www.fidocl.fr
Concours en perspective
Après l’effort, le réconfort. Le Syndicat Montbéliard a profité de l’assemblée générale pour revenir sur le succès du concours national organisé au Sommet de l’élevage. «Nous sommes satisfaits du résultat» explique Pierre Viallard, président du syndicat. L’année 2014 promet d’être riche de concours et d’événements autour de la Montbéliarde. A venir, le concours de l’Open génisses de Gelles et le concours interrégional qui aura lieu dans la Loire.
Cette année, le syndicat organisera également un concours de vaches Montbéliardes issues uniquement de la zone de production du Saint-nectaire à l’occasion de la fête du fromage à Chastreix. «A travers cet événement, nous voulons promouvoir le commerce de jeunes animaux dans cette zone.»
En revanche, le concours des Miss de Marmilhat ne sera pas reconduit, faute de participants les années précédentes.
(1) L'Isara, de VetAgro Sup, du centre d'élevage de Poissy, des centres d'insémination et de FIDOCL Conseil élevage.