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Réconcilier communication et agriculture

La dernière assemblée générale des Jeunes agriculteurs de l’Allier, le 7 avril dernier à Gannat, s’intéressait aux relations entre communication et agriculture.

Quand on se rend sur les plateaux télé ou radio, mieux vaut avoir travaillé son message surtout quand l'interviewer se nomme Jean-Pierre Elkabbach (ici en compagnie de Xavier Beulin)
Quand on se rend sur les plateaux télé ou radio, mieux vaut avoir travaillé son message surtout quand l'interviewer se nomme Jean-Pierre Elkabbach (ici en compagnie de Xavier Beulin)
© Sia

En France, les journalistes figurent parmi les métiers les plus détestés. Les agriculteurs, parmi les plus aimés. Depuis plusieurs mois, la sphère agricole s’émeut d’un prétendu mauvais traitement du métier par les médias qui seraient plus enclins à relayer les images d’L214 que des bonnes pratiques de la plupart des agriculteurs. Pour échanger sur ce sujet, les Jeunes agriculteurs ont organisé à l’issue de leur assemblée générale du 7 avril dernier , une table ronde sur le thème « communication et agriculture ». Autour de la table : Jean-Loup Chatard, agriculteur très connecté à Cognat-Lyonne, Mathieu Perrinaud, chef d’agence adjoint La Montagne Vichy et Aurélien Soubeyrand, arboriculteur dans l’Ardèche et administrateur JA. Mickael Randoin assurant le rôle de chef d’orchestre.

« Ne pas confondre information qui ne vous plaît pas avec information négative »

Alors, les agriculteurs ont-ils si mauvaise presse que cela ? Aurélien Soubeyrand commence par nuancer : « On a eu trop tendance à communiquer en interne. Il est nécessaire de s’ouvrir au grand public en expliquant en quoi notre métier a changé ». Gilles Cabart, président de la FNSEA lui emboîte le pas en concédant que « les propos puissent être mal relayés simplement parce qu’on les a mal expliqués ». De son côté Mathieu Perrinaud invite son auditoire à « ne pas confondre information qui ne vous plaît pas avec information négative. Tout est une question de ressenti ».

« Apprendre à se tempérer »

Comment dès lors maîtriser son message et être certain que celui-ci passe bien ? Jean-Michel Ferrier, président du Syndicat des viticulteurs parle d’« une relation de confiance avec les journalistes. Ils ont besoin de nous pour leurs sujets, on a besoin d’eux pour parler au plus grand nombre ». Une vision partagée par le localier qui joue la carte de la proximité : « Il faut d’abord se connaître pour faciliter les relations. N’oubliez pas que nous, Presse quotidienne régionale (PQR), nous ne sommes pas vos adversaires mais vos partenaires ». Encore faut-il savoir verbaliser nos pensées sans excès. Aurélien Soubeyrand préconise de « ne pas démarrer au quart de tour et d’apprendre à se tempérer avant de répondre à une question ou à une attaque ».

Le rôle des réseaux sociaux

Au cœur de la Limagne Jean-Loup Chatard a choisi de s’adresser directement à tout à chacun grâce à sa chaîne Youtube et sa page Facebook. Il y partage des vidéos et prend le temps d’expliquer la réalité de son métier. Une prise de parole réfléchie pour « ne pas laisser ceux qui ne connaissent pas le métier parler à notre place ».

Communiquer au quotidien

A côté de ces communications de masse, il y a la vie de tous les jours. « Ce sont d’abord sa famille, ses voisins à qui il faut expliquer notre métier », évoque Yannick Martinet, vice-président de la Chambre d’agriculture. Oui, car si diffuser des spots publicitaires à des heures de grande écoute, c’est de la communication, expliquer la réalité de son métier à son voisin le plus sceptique en est aussi.

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