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PORTRAIT
Qui est cette jeune vidéaste, originaire de Jaleyrac ?

Après un stage formateur au journal L’union du Cantal, Léane Filaire se lance avec succès dans la réalisation cinématographique. À seulement 19 ans, elle a déjà à son actif plusieurs courts-métrages. 

Léane Filaire lors de la prise d’images du film “La beauté du Mars”, ou quand le Cantal devient plateau de cinéma.
© Richebourg-Filaire

Léane Filaire le confesse : c’est au cours d’un stage à l’Union du Cantal  que sa vocation s’est affirmée. De quoi l’ouvrir au monde des médias, lui offrant les bases essentielles de l’écriture. “Sans ça, je serais peut-être passée à côté de la plaque”, confie la jeune fille de 19 ans, dont les talents de vidéaste viennent d’être révélés dans le film de Romain Richebourg, “La beauté du Mars”.  

De Jaleyrac à Vichy 

Originaire de Jaleyrac, Léane a suivi une scolarité dans le secondaire à Mauriac. Au lycée Marmontel elle s’est découvert une passion pour le cinéma, grâce à l’option CAV (cinéma et audiovisuel). Une vocation qui n’est pas héritée de sa famille, “où personne n’avait jamais tenu une caméra”. Dès lors, Léane s’est plongée dans divers projets : du reportage au court-métrage de fiction, en passant par des compte-rendus  vidéo de voyages scolaires (Vlog), des séquences de micro-trottoirs...  Encouragée par ses professeurs, elle y découvre un vif intérêt pour la réalisation. En parallèle, elle achète son premier logiciel de montage et lance sa chaîne Youtube, avec des vidéos courtes et personnelles, certaines concourant même à des compétitions nationales comme le “Projet moteur!” en 2022 et 2023(1). Parmi ses créations, on trouve le portrait de sa meilleure amie et des histoires racontées par son grand-père... Bac en poche, Léane est partie à l’IUT de Vichy pour intégrer un BUT “Métiers du multimédia et de l’Internet”. Depuis septembre 2023, elle y apprend de nouvelles techniques, de la 3D à la réalisation de sites numériques, en approfondissant la vidéo documentaire ou de fiction. “Pas de doute, ce sera ça !” affirme-t-elle, convaincue que son avenir sera dans le domaine de l’image. C’est à la même période que Romain Richebourg la contacte pour réaliser un film dans la vallée du Mars, dans le nord-Cantal (voir ci-dessous).  

Merci la vallée ! 

Au final, le documentaire a reçu un accueil enthousiaste de la part du public. Cet été, les projections ont attiré environ 600 spectateurs dans des salles combles au cinéma de Mauriac, à Saint-Vincent-de-Salers, Jaleyrac, Moussages et d’autres encore. “Moi, je vois surtout les petits défauts, comme la prise de son qui pourrait être améliorée... Mais je reste relativement fière de cet exercice”, confie la jeune réalisatrice.  

“L’école de  mes rêves !”, s’enthousiasme Léane Filaire, à propos de l'institut de formation Fémis de Paris. 

De quoi lui donner confiance pour de nouveaux projets. Si le film “La beauté du Mars” (à la rencontre d’habitants de la vallée) sera prochainement accessible gratuitement sur Youtube, le tandem constitué avec Romain Richebourg devrait aussi d’éditer des DVD pour ceux qui sont moins à l’aise avec le numérique. Ensuite, Léane Filaire envisage de passer du statut de bénévole à celui de prestataire au sein d’une micro-entreprise, “pour financer davantage de matériel professionnel”.  Elle ambitionne aussi d’intégrer l’école de la Fémis à Paris(2), bien consciente de la difficulté d’un examen d’entrée davantage basée sur la personnalité du candidat que sur ses connaissances. Or, de la personnalité, Léane en a ! Dans tous les cas, et bien qu’elle penche vers une carrière de réalisatrice de documentaires, elle avoue aussi un faible pour les biopics (biographie romancée). Et par dessus tout, sa passion pour son département natal reste inébranlable. 

Elle s’inscrit dans la droite ligne d’autres jeunes réalisateurs cantaliens comme Aurélien Tournadre, Hugo Manhès, ou Léo Pons, dont elle suit assidûment les œuvres cinématographiques.  Son drone a déjà survolé les cascades du Cantal, Neronne, la Thébaïde, la Font-Sainte, ou encore le château de Longevergne. “J’ai une liste sur mon téléphone de plein d’autres endroits à visiter, comme les ruines du château d’Apchon”, donne-t-elle en exemple. Le gage de futurs réalisations, aussi prometteuses que peut l’être l’avenir de la jeune  réalisatrice.  

(1) Un  concours de nouveaux talents (de 14 à 22 ans), sur le thème “rencontres de personnes inspirantes”.  
(2) École nationale supérieure des métiers de l’image.


La beauté du mars

Pour ce projet à deux, Léane Filaire a assuré la captation des images et des ambiances avec une caméra et un drone, tandis que Romain Richebourg s’occupait du script et de la recherche des témoignages. Ils ont travaillé dix heures de tournage, suivi de six mois de montage méticuleux pour obtenir 22 minutes de film. Un projet qui a bénéficié aussi de l’œil expert d’Arnaud Humann, régisseur qui a travaillé sur le film “Mystère” de Denis Imbert avec Vincent Elbaz. “Il m’a aidé en offrant son regard de pro et ses conseils ont enrichi ma connaissance du montage”, glisse Léane.  

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