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SABOTS DE BRONZE
Qu'est-ce-qui fait du Gaec Malvezin une référence en race aubrac ?

Les Montsalvyens Mireille et Jérôme Malvezin et leur technicien, Hugo Forses, remportent le trophée en race aubrac. Et ce n'est pas la première fois !

Les sabots (bronze départemental, argent régional et or national) récompensent le tandem “éleveur/conseiller”. Ici, Mireille et Jérôme, les deux associés du Gaec Malvezin de Montsalvy, autour d’Hugo Forses. 
© Renaud Saint-André

Et de six ! Le Gaec Malvezin, à Pouchine de Montsalvy, vient d’être couronné du Sabot de bronze de la race aubrac lors de la dernière assemblée générale du Conseil bovin viande Cantal, qui s’est tenue au Gaec Gardès à Antignac le 10 septembre. Cette distinction récompense l’éleveur et son technicien  pour les choix stratégiques retenus et les résultats qui en découlent.  

Tradition familiale et innovation 

Jérôme Malvezin et sa mère Mireille(1) exploitent 110 hectares, dont 8 à 9 hectares de céréales (deux de méteil) pour un troupeau composé de 80 à 85 vaches allaitantes et de leur renouvellement. L’exploitation se distingue par sa production d’animaux d’élevage : 100 % des génisses et une dizaine de reproducteurs mâles vendus chaque année. Très peu d’engraissement (pour le label Bœuf fermier aubrac) est réalisé,  mais des taurillons sont également exportés vers les pays de l’Est. L’innovation ne cesse d’accompagner les évolutions de l’exploitation. Dès 2014, un équipement de contention avec manège et couloir a été installé pour faciliter la gestion du troupeau. En 2021, une nouvelle stabulation de 54 places sur caillebotis avec aire paillée  et suréquipée  (voir notre édition du 24 janvier) a remplacé trois anciennes étables entravées, optimisant le confort des animaux et la productivité de l’exploitation. 

Adhérente au Herd book aubrac et au contrôle de croissance depuis 1982, l’exploitation a toujours misé sur la sélection rigoureuse de ses animaux. Le partenariat avec Conseil bovin viande Cantal continue de jouer un rôle clé dans cette démarche. “Un œil extérieur pour mieux sélectionner”, explique Jérôme Malvezin, qui loue l’apport du technicien Hugo Forses. Ce dernier aide à analyser finement les morphologies des veaux et à identifier les vaches au potentiel laitier le plus élevé. 

“On pourrait laisser passer certaines choses, là où un regard extérieur est plus objectif”, admet l’éleveur. 

Grâce à ce suivi, les performances de l’exploitation se sont nettement améliorées ces dernières années. La mortalité a chuté de 8,4 % à seulement 1,1 % en trois ans ; une évolution que Jérôme Malvezin et Hugo Forses attribuent aux améliorations apportées par le nouveau bâtiment. Avec un intervalle vêlage-vêlage (IVV) de 374 jours, en ligne avec la moyenne raciale, et des vêlages à 33 mois (contre 36 mois habituellement), le Gaec Malvezin affiche des résultats exemplaires et un rapport de vélâges sur vaches présentes qui dépasse les 110 %.  

Pâturage tournant et pas de complément avant sevrage 

La gestion du troupeau repose sur une alimentation sans complémentation jusqu’au sevrage. Jérôme Malvezin veille à ce que ses vaches aient les meilleures qualités maternelles, avec un objectif clair : un veau par vache et par an, conforme aux critères de la race, et une mère autonome. Le pâturage tournant permet une alimentation régulière, sans épuiser les prairies, ce qui assure un bon équilibre alimentaire et la préservation des prairies. Les objectifs de performance sont ambitieux : un gain moyen quotidien (GMQ) de 1 250 grammes par jour pour les veaux et de 1150 grammes pour les femelles. Cet engagement constant dans la recherche d’excellence se traduit par une amélioration continue de la qualité du troupeau. Avec six Sabots de bronze - et un Sabot d’Or décroché en 2002 ! -, le Gaec Malvezin s’inscrit dans la durée parmi les meilleurs élevages aubrac du département. Cette nouvelle distinction qui le qualifie au niveau régional, valorise non seulement la qualité du troupeau, mais facilite aussi la commercialisation d’animaux d’élevage. Jérôme Malvezin se dit fier de faire partie des dix meilleurs élevages sur les 70 qualifiés chaque année, rappelant que “contrairement à un concours, c’est tout le troupeau qui est récompensé”. En outre, ce n’est pas un jury qui décide de l’attribution, mais un calcul objectif issu de données factuelles.  De quoi encourager le Gaec à maintenir un niveau de production exemplaire.     

(1) Jérôme Malvezin, installé depuis 2013 aux côtés de sa mère Mireille, perpétue ainsi avec brio l’héritage familial de son père Michel et avant lui de son grand-père.

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