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OUVERTURE 2024
Qu'est ce que la chasse apporte au niveau sociétal et économique ?

Une étude précise les nombreux impacts économiques générés par les chasseurs. Elle révèle un impact économique fort, le maintien de 70 emplois locaux, tout en mettant en lumière l’engagement des chasseurs pour la nature et la communauté.

Communication et sensibilisation à la biodiversité font partie de la feuille de route affichée par la Fédération départementale des chasseurs du Cantal, incarnée par le directeur Arnaud Semeteys et son président, Jean-Pierre Picard.  
© Renaud Saint-André

Le Cantal a souhaité une déclinaison départementale des résultats de l’enquête nationale diligentée par la Fédération nationale des chasseurs. Cette étude, baptisée “La chasse en France aujourd’hui et demain, plus qu’une pratique”, porte sur l’impact économique, environnemental et sociétal de la pratique. Pour sa réalisation, 660 chasseurs cantaliens, 125 sociétés de chasse et leur fédération départementale ont apporté leur contribution(1).   

Le Cantal dépense 30 M€/an 

En 2022, les dépenses des chasseurs de France se sont élevées à  4,2 milliards d’euros, dont 1,2 Md pour l’achat d’un véhicule ; 945 M€ pour l’équipement ; 910 M€ pour l’accès et l’entretien au territoire ; 805 M€ pour les frais de déplacement, restauration, etc. C’est ainsi que dans le département, un chasseur dépense en moyenne 2 750 €/an hors véhicule (+1 300 € pour financer un véhicule dédié, comme dans 17 % des cas). C’est un peu moins que la moyenne nationale établie à 3 260 €/an hors véhicule. “Ce qui confirme le caractère populaire de la pratique dans le Cantal”, résume l’enquête. 

Dans le détail, outre la validation du permis, l’adhésion aux structures, les bracelets, l’achat des armes et des équipements, les chiens, etc. chaque pratiquant dépense également des fournitures consommables, de la restauration, des trophées ou de la décoration... Lorsque la FDC 15 annonce jusqu’à 1 500 chasseurs extérieurs au département (plutôt aisés financièrement), c’est encore bien davantage investi notamment dans des frais d’hébergement ou de restauration. En tout, l’enquête  évalue un total de dépense annuelle de 30 M€ des chasseurs du Cantal et du réseau associatif injecté dans l’économie française. Et d’en conclure à 70 emplois équivalent temps plein pérennisés sur le territoire.   

"L’âge n’a strictement aucune incidence sur l’intensité d’engagement dont la moitié du temps bénéficie à la nature et aux autres usagers du territoire”, soulignent les enquêteurs

Pour la nature  et ses usagers 

En moyenne, le Cantalien consacre 29 jours à des activités bénévoles, dont la moitié pour autrui ou la nature. C’est davantage que sur le plan national. C’est le cas pour l’entretien des chemins, par exemple, dans lequel 3 100 pratiquants du département s’engagent au moins quatre jours tous les ans. 

Si la communication entre la Fédération, les ACCA et les chasseurs est bonne (accueil à la Maison de la chasse à Aurillac, bulletin trimestriel, site Internet, etc.), en revanche peu de moyens étaient ouverts vers le grand public, dont celui qui ne chasse pas. C’est avec cette volonté - mais aussi celle d’informer la nouvelle génération de jeunes chasseurs - que la FDC 15 vient d’ouvrir une page Facebook.  

Le point faible dans le Cantal concerne la destination de la venaison. Faute d’une filière commerciale structurée, 49 % sont auto-consommés, 28 % sont distribués et 13 % offerts en don caritatif avec seulement 2 % de perte. Si un projet est bien à l’étude en lien avec l’abattoir de Pierrefort, le transport dans de bonnes conditions de cette marchandise fraîche issue de tout le département s’avère complexe. 

(1) Enquête réalisée par Randea avec la contribution de Xerfi Spécific pour le volet économique.  


Portrait robot

Dans le Cantal, le chasseur est plus jeune que la moyenne nationale, même si 44 % sont retraités. Curieusement, assez peu sont agriculteurs actifs. La plupart occupent une fonction salariée ou une profession intermédiaire. 66 % chassent le sanglier ; 64 % le chevreuil ; 49 % les grands cervidés. Ils aiment l’esprit de groupe qui mêle plusieurs générations et la convivialité. Ils cherchent majoritairement un loisir de plein air, une activité en lien avec le territoire. Un dernier point encore plus prégnant chez les jeunes.  

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