Quelques conseils pour réussir sa récolte
Afin de réussir ses foins, l'optimum entre qualité et quantité se situe au stade début épiaison pour obtenir un rendement maximal en énergie et protéine.
Il faut entre trois et six jours pour atteindre une teneur en matière sèche (MS) du foin satisfaisante (supérieur à 80 %), il est donc important d'attendre la disparition de la rosée pour ne pas piéger l'eau dans les andains. Il faut régler la faucheuse de façon à viser une hauteur de coupe vers 7 cm au-dessus du sol. En dessous de cette hauteur, il y a un risque de mélange avec la terre (développement des spores butyriques, listéria et champignons) et le redémarrage de la prairie sera plus difficile et sa pérennité risque d'être diminuée. Et au-dessus de 7 cm, il y a augmentation des pertes. Un centimètre par hectare représente entre 170 et 230 kg de MS pour des graminées ou 60 kg de MS pour des légumineuses, c'est donc autant de perdu à chaque fois que l'on fauche un centimètre trop haut.
Comment réussir le fanage ?
Il est essentiel de faner dans les deux heures qui suivent la fauche, c'est primordial pour permettre une évacuation maximale de l'eau de la plante. Si le temps est beau, vous pouvez refaner en milieu d'après-midi le jour même.
Par la suite, il faut faner à chaque fois qu'il y aura une différence nette d'humidité entre le dessus et le dessous de la nappe de fourrage. Le fanage doit être doux dès lors que l'humidité des feuilles est inférieure à 40 %, lorsqu'elles sont cassantes.
Pour réussir la conservation du foin, il faut le presser suffisamment sec, avec une teneur en matière sèche d'au moins 80 %. Le fourrage doit être craquant. Vérifiez la température du foin avant stockage, elle doit être inférieure à 45°C. Surveillez ensuite le foin stocké pour repérer des risques d'échauffement.