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FDSEA
Quelle FDSEA pour demain ?

FDSEA Le 27 octobre, le conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire a fait un point sur les dossiers agricoles d'actualité,
aussi nombreux que variés.

Thierry Cubizolles Président de la FDSEA et Anne Rogues, directrice.
Thierry Cubizolles Président de la FDSEA et Anne Rogues, directrice.
© HLP

Avec un ordre du jour chargé, les membres du conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire étaient réunis mercredi 27 octobre au Puy sous la présidence de Thierry Cubizolles. Loi Egalim 2, zones vulnérables, conjoncture, prédation… tous les sujets d'actualité ont été passés en revue.

"C'est une vraie victoire syndicale". Par ces mots, le président de la FDSEA a salué le vote de la loi Egalim 2, le 14 octobre dernier par le Sénat ; une loi portée par la FNSEA et les JA. Thierry Cubizolles a souligné le long travail du syndicalisme majoritaire pour faire aboutir cette loi. "Il nous reste maintenant un travail très important à faire sur la contractualisation" a-t-il ajouté, en invitant ses équipes à se lancer dès maintenant dans la communication auprès des adhérents.

Zones vulnérables :  "Tolérance" ?

Le deuxième sujet abordé portait sur les zones vulnérables avec le classement de nouvelles communes ou parties de communes en Haute-Loire. Alors que l'information est arrivée en même temps que la date d'application des mesures réglementaires, FDSEA et JA ont demandé et obtenu le déplacement de Monsieur le Préfet de Haute-Loire sur le terrain pour le mettre face à la réalité, et lui demander un report d'un an pour l'application des règles. Ce dernier a pris en compte les revendications syndicales et assuré les agriculteurs d'une certaine "toléran-
ce
" ; un terme jugé flou par le conseil d'administration. La FDSEA restera vigilante pour accompagner au mieux les exploitants nouvellement concernés par ces zones, et pour que cette "tolérance" soit effective.

Loups, vautours, sangliers, blaireaux, cerfs, campagnols terrestres… la prédation a aussi fait l'objet de nombreux échanges entre délégués. Même si la Haute-Loire n'a pas, cette année, été touchée par des attaques de loups, le message à véhiculer est le même pour tous les cas de prédations : "il faut signaler" toutes attaques, car c'est à partir des éléments de recensement que peuvent être déclenchés les moyens de lutte sous contrôle de l'administration. Thierry Cubizolles précise que sur le dossier loup, la profession étudie un statut particulier pour les chiens de protection afin que les éleveurs puissent en toute quiétude "protéger leurs troupeaux".

Une lutte collective sinon rien

Concernant les campagnols, qui semblent proliférer dans un grand nombre de cantons, à l'instar du secteur du Mézenc qui a fait l'objet d'une attention particulière par la profession, tous sont unani-
mes ; "seule une lutte collective sera efficace". Le syndicalisme a obtenu des aides pour aider les agriculteurs des secteurs les plus impactés, mais "les aides ne servent à rien si on ne met pas en place une lutte, et la lutte ne sert à rien si tous les agriculteurs ne jouent pas le jeu". Le message est clair…

Le responsable de la section chasse souligne que la situation "est explosive" sur 3 ou 4 secteurs du département, et que la FDSEA attend la réunion du Comité technique pour faire évoluer la situation. 

Au cours de la réunion, d'autres sujets d'actualité ont été évoqués comme la hausse importante des coûts des intrants qui plombent les trésoreries, les problèmes de foncier ou encore le manque de main-d’œuvre dans les exploitations. Par contre, sur tout le département ou presque, on note une bonne récolte de fourrages, en quantité.

Quelle FDSEA pour demain ?

Thierry Cubizolles a annoncé la tenue d'un séminaire sur 2 journées, les 23 et 30 novembre, pour lequel il attend la participation de l'ensemble des membres du conseil d'administration et invite le groupe des JA qui a  participé à l'organisation de Terres de Jim 2019. "Quelle FDSEA pour demain ?" sera le thème de ces journées qui ont pour objectif de définir des axes de travail pour relancer une dynamique au sein de la FDSEA. Suivra, en décembre 2021, le Conseil fédéral pour présenter au réseau le résultat de cette réflexion.

 

Zoom sur…

Damien Garnier administrateur Sodiaal face au CA de la FDSEA

En fin de réunion, Damien Garnier administrateur Sodiaal a accepté de venir répondre aux interrogations des membres du conseil de la FDSEA quant à la politique d'entreprise de la coopérative. 
Damien Garnier a d'abord précisé qu'avant d'être administrateur Sodiaal, il a été JA et qu'il est lui aussi syndicaliste. Il est éleveur laitier à Lissac avec une centaine de laitières.
En préambule à son intervention, il a précisé que par son statut de coopérative, "Sodiaal collecte sur tous les territoires, tous les laits et n'abandonne aucun producteur". Et d'ajouter, que pour pouvoir rester compétitive et payer les producteurs, l'entreprise "doit avoir les bons outils de transformation" et pour cela elle doit investir.
Les membres du CA de la FDSEA ont ensuite posé des questions et exprimé leur mécontentement au sujet des décisions et orientations prises par Sodiaal. On reproche donc à Sodiaal d'être l'entreprise de collecte qui "paie le lait le moins cher", d'avoir "sacrifier les producteurs d'Auvergne au profit des bretons", d'avoir pris de mauvaises décisions sur de la segmentation, de s'être lancée sur le créneau du bio trop vite et trop fort au vu de l'évolution du marché… 
À toutes ces attaques, Damien Garnier a tenté de répondre en insistant sur les obligations qui incombent à une coopérative par rapport à un privé, et sur l'historique dont Sodiaal a hérité. Il ajoute que "le producteur s'arrête à son tank et ne s'intéresse pas à la vente". Or tout le travail des entreprises comme Sodiaal est de valoriser au mieux les produits laitiers dans un contexte commercial difficile et très changeant. L'administrateur a ainsi abordé les choix de Sodiaal sur du multi-produits pour répondre au mieux à un marché fluctuant, sur la volonté de la coop pour passer des hausses auprès des distributeurs, reconnaissant : "on a fait une partie du chemin, il en reste encore à faire"…
Et de conclure "Nous aussi on défend le prix du lait, comme le syndicalisme. Mais si l'entreprise n'est pas en bonne santé, on ne pourra plus le défendre", mettant ainsi en avant les investissements indispensables auxquels Sodiaal doit se soumettre pour s'assurer un avenir.

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