Produits sous scellés pour le SIA
Avant qu’ils ne prennent la route du Salon international de l’agriculture, 126 produits de 26 entreprises ont été placés sous scellés par les agents de la chambre d’agriculture du Cantal.
Avant qu’ils ne prennent la route du Salon international de l’agriculture, 126 produits de 26 entreprises ont été placés sous scellés par les agents de la chambre d’agriculture du Cantal.
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Laura Gradzki était en tournée ce lundi 17 février. Au service produits fermiers et drive à la chambre d’agriculture du Cantal, sa mission du jour était de poser les scellés sur les produits amenés à participer au Concours général agricole 2025, organisé la semaine prochaine dans le cadre du Salon de l’agriculture à Paris. Les quatre agents mandatés pour cette opération se sont partagés le département. Laura Gradzki s’est vu confier la région sanfloraine. Sa tournée débutait lundi dès 8 h 30 à la Grange de la Haute-Vallée sur la commune d’Albepierre-Bredons.
Faire connaitre son travail
“Nous avons une petite formation pour suivre les directives, précise l’intervenante. Nous devons nous-mêmes choisir le produit au hasard de ce qui nous est présenté.” Pour cette première étape chez un producteur fermier, il était question d’une fourme de salers du mois de juin 2024, d’une fourme de cantal entre deux du mois de septembre et d’un bleu d’Auvergne fabriqué le 20 décembre. Dans le petit magasin de vente directe jouxtant la laiterie, les médailles au Concours général s’affichent ostensiblement. La première remonte à 2011, année de création du Gaec. L’année suivante, la ferme a glané trois médailles et en 2016, l’or pour son cantal jeune et son salers. “Au départ, la participation au Concours général représentait l’opportunité de nous faire connaître notamment hors du Cantal car les grossistes et les crèmeries sont très attentifs aux résultats, résume Alain André. Aujourd’hui, la reconnaissance de notre méthode de travail, de notre savoir-faire importe davantage.” L’alimentation du troupeau se fait toute au foin sur une grande part de prairies naturelles. Avec trois saisons à son actif, la gerle a atteint sa maturité pour les ferments. Alors, l’éleveur de la vallée de l’Alagnon est confiant sur son fromage qu’il a jugé simplement à sa couleur avant de s’inscrire pour Paris. Ce sera une première pour Mélanie Chabanon, l’actuelle fromagère de l’exploitation. Laura Gradzki poursuivait ensuite sa tournée à Neussargues. Sur l’ensemble du département 126 produits cantaliens de 26 entreprises, exploitations agricoles et artisans sont candidats. Rendez-vous était pris à la SAS Marcel-Charrade également une habituée du Concours général. L’entreprise présente cette année en collaboration avec ses agriculteurs-fournisseurs un lot de onze saint-nectaire, six salers et deux cantal pasteurisés. Les fromages proviennent de tout le Cantal et aussi du Puy-de-Dôme. Chacun est vérifié pour ne pas faire d’impair sur un producteur. “Chaque année, nous tournons avec nos différents fournisseurs pour montrer la qualité d’ensemble de notre travail d’affineur et le suivi de nos produits”, explique Éloïse Fougeroud, du service qualité de la société neussarguaise. Toujours à Neussargues, mais plus insolite dans la gamme cantalienne, Laura Gradzki consacrait sa halte suivante à Weca Spirits. Son dirigeant, Valentin Calvet, spécialiste des rhums arrangés, présente pour l’occasion cinq liqueurs aux plantes. Ensuite, direction était prise vers Saint-Flour. La Fromagerie Paul-Dischamp, l’un des principaux acteurs de la filière fromages d’Auvergne, présente un cantal jeune et un entre-deux, deux produits issus de sa nouvelle usine sanfloraine. Enfin, retour chez un producteur, le Gaec du Cèdre Bleu de la famille Bonnafoux à Rageade. L’exploitation de la Margeride sera en compétition avec un bleu d’Auvergne dont elle s’est fait une spécialité.