Assemblée Générale de la FDSEA
FDSEA : un syndicalisme fort et engagé pour l’avenir
L’Assemblée générale annuelle de la FDSEA s’est tenue devant une salle comble, reflet de l'engagement et de la mobilisation des agriculteurs face aux enjeux cruciaux de leur profession.
L’Assemblée générale annuelle de la FDSEA s’est tenue devant une salle comble, reflet de l'engagement et de la mobilisation des agriculteurs face aux enjeux cruciaux de leur profession.

Après une matinée à huis clos consacrée aux questions statutaires (approbation des comptes, bilans des sections et commissions, sujets d’actualité), l’après-midi a été l’occasion d’échanger avec de nombreuses personnalités invitées, sur les défis à venir pour l’agriculture en 2025.
Un engagement syndical renforcé
Dans son discours, Marie-France Forest, Secrétaire générale de la FDSEA, a souligné que l'année 2024 avait été marquée par de nombreux combats et des avancées significatives pour la profession agricole. Elle a insisté sur l’importance capitale de la mobilisation syndicale à tous les niveaux, du local au national, mettant en avant la force et l’efficacité du réseau de la FDSEA. Selon elle, cette organisation de proximité est indispensable pour maintenir un lien direct et constant avec les agriculteurs et répondre au mieux à leurs besoins.
Pour Marie-France Forest, « l’adhésion à la FDSEA est avant tout un acte syndical fort ».
C’est le choix de ne pas rester isolé face aux défis de la profession, mais aussi celui de s’engager dans une structure collective capable de porter la voix des agriculteurs à tous les niveaux.
Adhérer, c’est aussi un engagement à participer activement à l’action collective, permettant d’obtenir des avancées concrètes et de peser dans les décisions qui façonnent l’avenir de l’agriculture », a-t-elle rappelé.
Un bilan positif et des défis à relever
Emmanuel Lissajoux, Président de la FDSEA, est revenu sur les grands moments de l’année écoulée, marquée par des manifestations d’ampleur, une instabilité politique et les élections aux chambres d’agriculture. Il a salué la victoire de la liste JA+FDSEA, confirmant son statut de premier syndicat agricole de Corrèze, avec des élus engagés à porter une vision dynamique et ambitieuse de l’agriculture.
Parmi les dossiers prioritaires, Emmanuel Lissajoux a insisté sur la nécessité de garantir une juste rémunération des agriculteurs, de faciliter la transmission des exploitations et de simplifier les contraintes administratives pesant sur la profession.
Il a également dénoncé les attaques récurrentes contre l’agriculture, notamment la prédation du loup et les projets de réduction des aides au photovoltaïque agricole.
Concernant la prédation du loup, Emmanuel Lissajoux a interpellé le Préfet sur le classement de la Corrèze en Zone Difficilement Protégeable (ZDP), et l’a enjoint à ne pas prendre de décision hâtive qui aille à l’encontre des demandes des élus et acteurs du monde agricole corréziens. Il a rappelé que la protection des troupeaux est une priorité absolue et que des mesures fermes sont nécessaires pour préserver l’élevage en plein air.
Des interventions de soutien et des perspectives
Plusieurs personnalités ont pris la parole pour exprimer leur soutien au monde agricole et aborder les défis à venir. Pascal Coste, Président du Département, a mis en avant l’importance du militantisme agricole et la nécessité de maintenir des corps intermédiaires solides.
Le courage politique, c’est porter sa parole et son message, même face aux contradicteurs », a-t-il déclaré, avant de féliciter ceux qui consacrent du temps au collectif et s’engagent au quotidien, malgré un contexte particulièrement difficile.
La Députée Frédérique Meunier a réaffirmé son engagement contre la prédation du loup, déclarant :
Les loups n’ont pas leur place ici en Corrèze, où nous avons des élevages en plein air ! ».
Elle a insisté sur la nécessité de « mettre un terme à cette idéologie qui consiste à affamer ceux qui nous nourrissent ».
Pierre Cazes, représentant des Jeunes Agriculteurs, a souligné que la mission des syndicats JA+FDSEA est de proposer des solutions structurantes. Selon lui, la valorisation des produits à hauteur des coûts de production et la contractualisation sont essentielles pour garantir l’installation des jeunes agriculteurs.
Il a rappelé qu’il était crucial de préserver du temps pour la famille, d’assurer une rémunération juste et de pouvoir rémunérer les salariés.
Daniel Couderc, Président de la Chambre d’agriculture, a rappelé que la victoire des élections des chambres d’agriculture implique des responsabilités. Il a annoncé qu’il porterait, avec son équipe, le projet soutenu par les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA, en mettant l’accent sur des priorités telles que le revenu, la relance de la production, le plan de mutation, et le renouvellement des générations.
Vincent Berton, Préfet de la Corrèze, a exprimé sa satisfaction de travailler avec un partenaire républicain partageant de nombreuses valeurs communes.
Il a souligné que l’agriculture corrézienne est vertueuse, artisanale et respectueuse de l’environnement, et que cette réalité doit être mieux communiquée pour casser les stéréotypes.
Il a également insisté sur la nécessité d’une agriculture productive et créatrice de valeur. Concernant le projet de porcherie de Liginiac, il a assuré que l'instruction serait menée de manière impartiale.
Sur les abattoirs, il a réaffirmé leur rôle crucial dans les filières et a indiqué que des solutions étaient en cours d’élaboration concernant celui d’Ussel.
Concernant la régulation des sangliers et chevreuils, il s’est dit prêt à améliorer les niveaux de prélèvement si nécessaire.
Au sujet du loup, il a mentionné que des tirs de défense simples étaient autorisés pour 25 éleveurs. Quant au zonage, il a précisé que les conditions étaient réunies pour un passage en cercle 1 sur quatre communes. Toutefois, aucune décision n’a encore été prise et il n’a pas fermé la porte au classement en « Zone Difficilement Protégeable », bien que cette option reste complexe à mettre en œuvre.
Enfin, concernant la taille des haies, il a reconnu les évolutions possibles de territorialisation via la Loi d'Orientation Agricole (LOA), tout en soulignant que la priorité pour les services de l'État n’était pas la vérification des tailles de haies.
Concernant l’Office Français de la Biodiversité (OFB), il a exprimé le besoin de mieux piloter son action, notamment en ce qui concerne les procédures judiciaires. Il a insisté sur la nécessité de développer une relation apaisée avec les agents de l’OFB et de favoriser des échanges plus proches avec les maires.
Un syndicat de terrain pour une agriculture forte
Cette Assemblée générale a confirmé la volonté de la FDSEA de rester un syndicat de solutions et de proximité, au service des agriculteurs. Emmanuel Lissajoux a appelé à la mobilisation collective pour relever les défis à venir et défendre une agriculture forte, durable et compétitive.
La mobilisation reste la meilleure arme du monde agricole. Unis, combatifs et déterminés, les agriculteurs de la FDSEA comptent bien continuer à peser dans les décisions politiques et économiques pour garantir un avenir serein à leur profession.