Prendre le train -du sucre- en marche
Pour bien préparer la fin des quotas sucriers, Cristal Union via sa section de Bourdon et les JA 63 se sont réunis.
Le 1er octobre 2017, les quotas sucriers, en vigueur dans l’Union européenne n’existeront plus. Depuis 1968, ils avaient pour mission de garantir la production. L’an prochain, chaque entreprise sucrière européenne pourra donc produire autant de sucre qu’elle le souhaite, tandis que les prix minimum garantis de la betterave n’auront plus cours. Pour la France les possibilités de développement sont réelles. Et d’autant plus pour Cristal Union, acteur majeur du sucre en France.
Réunions d’information
La coopérative sucrière française anticipe cette transition. Des réunions d’information sont programmées. Dernièrement, c’est sur invitation des JA du Puy-de- Dôme que les membres de la Section de Bourdon ont pu discuter de cette étape importante.
Avec la fin des quotas, et d’ici 2020, la coopérative compte augmenter ses surfaces de culture de 20 %, tout en allongeant le temps des campagnes de récoltes. L’objectif de production est de 17 millions de tonnes, et de nouveaux débouchés sont trouvés pour les produits dérivés du sucre : biocarburant et polymères pour plastiques qui seraient biodégradables.
Pour atteindre ces objectifs, Cristal Union, via sa section de Bourdon, compte sur ses planteurs existants mais aussi sur de nouveaux planteurs et notamment sur les jeunes. « Pour faire vivre les coopératives il faut faire venir les jeunes, faire entrer de nouvelles forces vives», clame le président de la section de Bourdon, Gilles Berthonnèche.
La betterave trouve toute sa place dans les systèmes de cultures de Limagne, avec des intérêts agronomiques non négligeables. Mais c’est avant tout au niveau économique que les agriculteurs y trouveraient leur compte. « Comparée à toute culture non spécifique (maïs semence ou culture légumière de plein champ) la betterave reste la culture avec la meilleure marge brute à l’hectare. Elle progresse toujours en rendement avec une hausse de plus de 10 tonnes tous les 8 ans », détaille Gilles Berthonnèche. Et malgré une année climatique difficile, avec un rendement moyen de la section de Bourdon très loin des chiffres de 2014, nombreux étaient les planteurs à dépasser les 100 tonnes à l’hectare.
Même si la section de Bourdon est la plus petite usine de la coopérative, elle n’est pas laissée de côté. Au contraire ! De nombreuses expérimentations sont menées sur le département, avec des essais sur les variétés, sur les fongicides et sur le désherbage. Et Cristal Union a récemment investi pour moderniser l’outil.
Les jeunes doivent profiter de cette ouverture
«Pour les JA 63 il semble logique que l’augmentation de surfaces bénéficie avant tout aux jeunes. Pendant des années il a été difficile, même impossible, d’obtenir des hectares. Aujourd’hui profitons de cette ouverture, pour que nous, les jeunes agriculteurs, puissions consolider nos exploitations et permettre aux jeunes qui s’installent de sécuriser leur revenu», explique Baptiste Arnaud, le président des JA 63. Il est relayé dans ses propos par Marc Rouganne, membre du bureau de la section de Bourdon : «lâchez-vous les jeunes, produisez des betteraves ! »
Dans la continuité de ce rendez-vous avec Cristal Union, et afin de rencontrer les acteurs départementaux du secteur, les JA 63 proposeront prochainement une rencontre avec le Syndicat Betteravier des Limagnes et des réunions en «bout de champs», dédiées aux jeunes, dans le but d’aborder différents points techniques sur la culture.
Pour toutes informations complémentaires contacter Cristal Union Section de Bourdon au 04.73.60.70.70 ou les administrateurs locaux de la Section de Bourdon.