Politique
Premier contact de Xavier Beulin avec Manuel Valls
Le 17 avril, Xavier Beulin et Philippe Mangin ont été reçus à Matignon par Manuel Valls dans le cadre des rendez-vous avec les partenaires sociaux pour discuter de la mise en œuvre du Pacte de responsabilité.
C'est accompagné de quatre ministres, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, François Rebsamen, ministre du Travail et Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, que le Premier ministre, Manuel Valls, a reçu le président de la FNSEA, Xavier Beulin, et le président de Coop de France, Philippe Mangin, le 17 avril à Paris. Au menu : la mise en oeuvre du pacte de responsabilité dans l'agriculture et l'agroalimentaire. Le Premier ministre a confirmé que les agriculteurs bénéficieront d'un allégement de 3 des cotisations d'allocations familiales qu'il avait annoncé dans son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. Xavier Beulin n'a pas manqué de rappeler que « le signal donné sur la baisse des charges » permettrait à l'agriculture de retrouver des marges de manoeuvre et « de remettre la machine agricole sur les rails ». Selon Xavier Beulin, l'agriculture serait en mesure d'offrir 9 000 emplois « non couverts aujourd'hui ».Quant à Philippe Mangin, il s'est lui engagé sur 50 000 emplois si les coopératives étaient éligibles au Pacte de responsabilité. Sur ce point, Manuel Valls l'a rassuré : elles bénéficieront de la plupart des mesures prévues. Et sur le point précis du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) auquel elles ne peuvent accéder en raison de l'opposition des autorités communautaires, le Premier ministre a promis de « trouver une compensation identique ». Quant à l'écotaxe, Manuel Valls a indiqué que « le système précédent serait complètement abandonné » et que Ségolène Royal était en train d'ouvrir une réflexion sur une remise à plat du dispositif.
Xavier Beulin a également profité de l'occasion pour alerter le Premier ministre sur les attentes de la profession dans la loi d'Avenir de l'agriculture. Et notamment sur le statut de l'agriculteur pour lequel le débat « n'a guère progressé au Sénat ». Il a également insisté sur les conclusions des États généraux de l'agriculture qui se sont tenus le 21 février dernier, l'impératif d'investissements et de modernisation de l'agriculture, la simplification administrative et les créations d'emplois sur lesquelles la profession est prête à s'engager, pourvu que l'État montre l'exemple et donne des signes en ce sens. Plus précisément, le président de la FNSEA a souhaité que le dialogue engagé avec l'ancien ministre de l'Écologie, Philippe Martin, puisse se poursuivre avec Ségolène Royal, sur les retenues d'eau et la conduite des cultures notamment.