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Premier bilan de la charte porcine

Le Conseil régional d’Auvergne dresse un premier bilan des six premiers mois de mise en œuvre de sa charte pour le développement durable de la production porcine.

Le président René Souchon (entouré de Lionel Roucan et Jean Mallot) dresse un premier bilan de la charte porcine.
Le président René Souchon (entouré de Lionel Roucan et Jean Mallot) dresse un premier bilan de la charte porcine.
© L'Union du Cantal
“On ne peut pas à la fois vouloir manger des salaisons d’Auvergne et refuser les élevages de porcs !”, caricature Jean Mallot, 1er vice-président du Conseil régional en charge des affaires agricoles. Visiblement consciente de la nécessité de développer l’élevage porcin en Auvergne, surtout depuis que la filière a décroché son IGP (Identification géographique protégée), la Région veut encadrer ce développement : c’est pourquoi elle a adopté en 2005 une “charte porcine”. Pour bénéficier des aides régionales à l’investissement, les producteurs doivent désormais s’engager à respecter les conditions posées par cette charte, qui vise à promouvoir un “développement durable” de la production porcine. Jean Mallot était dans le Cantal la semaine dernière avec René Souchon, président du Conseil régional, pour faire un premier bilan de la charte : dix éleveurs en ont profité sur les six derniers mois de 2006 pour un montant total de 193 000 euros d’aides régionales.
Une charte qui va au-delà de la réglementation
A travers sa charte, le Conseil régional veut encourager des élevages “économiquement viables sur des exploitations de type familial, assurant des conditions de vie satisfaisantes pour l’éleveur, inscrits dans le territoire, générateurs de produits de qualité, respectueux de l’environnement et garants du bien-être animal”. Or, selon Jean Mallot, “la stricte application de la réglementation se révèle souvent insuffisante pour permettre un développement des élevages en harmonie avec l’environnement extérieur et assurer leur acceptation sociale”. D’où cette charte qui, si elle pose des conditions qui vont donc au-delà de la réglementation, ne s’impose à l’éleveur que sur la base du volontariat.

"Pas de dogmatisme"
La démarche a eu le mérite de réunir la filière au sein d’un comité de pilotage qui assure l’accompagnement et le suivi des projets : il regroupe à la fois des professionnels, des représentants des organismes chargés de la protection de l’environnement et des représentants des consommateurs. Si bien qu’aujourd’hui, la charte semble relativement bien acceptée par toutes les parties, comme en témoigne Alain Robert, président de l’Urpal (Union régionale des producteurs de porcs Auvergne-Limousin). “Les différentes parties sont venues au débat chacune avec leurs convictions. On a vu qu’on pouvait les rapprocher pour avancer ensemble. ça reste une démarche périlleuse mais, d’un côté comme de l’autre, on n’a pas le droit à l’échec”, dit-il. “On a vu que, dans la plupart des cas, il y a des solutions aux nuisances mais qu’elles sont souvent onéreuses. La logique de la charte, c’est d’apporter des subventions pour compenser les contraintes acceptées par l’éleveur”, insiste Jean Mallot, en se défendant de tout “dogmatisme” : “Par exemple, on privilégie les élevages sur litière. Mais lorsqu’il apparaît que ce système n’est économiquement pas viable, on aidera aussi les élevages sur caillebotis”.

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