Premier bilan de la charte porcine
Le Conseil régional d’Auvergne dresse un premier bilan des six premiers mois de mise en œuvre de sa charte pour le développement durable de la production porcine.

Une charte qui va au-delà de la réglementation
A travers sa charte, le Conseil régional veut encourager des élevages “économiquement viables sur des exploitations de type familial, assurant des conditions de vie satisfaisantes pour l’éleveur, inscrits dans le territoire, générateurs de produits de qualité, respectueux de l’environnement et garants du bien-être animal”. Or, selon Jean Mallot, “la stricte application de la réglementation se révèle souvent insuffisante pour permettre un développement des élevages en harmonie avec l’environnement extérieur et assurer leur acceptation sociale”. D’où cette charte qui, si elle pose des conditions qui vont donc au-delà de la réglementation, ne s’impose à l’éleveur que sur la base du volontariat.
"Pas de dogmatisme"
La démarche a eu le mérite de réunir la filière au sein
d’un comité de pilotage qui assure l’accompagnement et le suivi des
projets : il regroupe à la fois des professionnels, des représentants
des organismes chargés de la protection de l’environnement et des
représentants des consommateurs. Si bien qu’aujourd’hui, la charte
semble relativement bien acceptée par toutes les parties, comme en
témoigne Alain Robert, président de l’Urpal (Union régionale des
producteurs de porcs Auvergne-Limousin). “Les différentes parties sont
venues au débat chacune avec leurs convictions. On a vu qu’on pouvait
les rapprocher pour avancer ensemble. ça reste une démarche périlleuse
mais, d’un côté comme de l’autre, on n’a pas le droit à l’échec”,
dit-il. “On a vu que, dans la plupart des cas, il y a des solutions aux
nuisances mais qu’elles sont souvent onéreuses. La logique de la
charte, c’est d’apporter des subventions pour compenser les contraintes
acceptées par l’éleveur”, insiste Jean Mallot, en se défendant de tout
“dogmatisme” : “Par exemple, on privilégie les élevages sur litière.
Mais lorsqu’il apparaît que ce système n’est économiquement pas viable,
on aidera aussi les élevages sur caillebotis”.