CRAL
Poursuivre le travail engagé pour faire face à la crise
C’est en Corrèze, à Objat, que la Chambre régionale d’agriculture du Limousin s’est installée pour sa session de printemps, le 23 avril. À l’ordre du jour, une conjoncture toujours difficile. Aux aléas économiques, climatiques et sanitaires, la CRAL oppose la volonté de se mobiliser pour relever les défis de l’agriculture d’aujourd’hui et de demain.
La pluie de ces dernières semaines a relégué la sécheresse au rang des fantômes du passé, du moins pour le moment. Pour autant, les participants à la session CRAL du 23 avril n’étaient pas exempts d’inquiétudes. La présentation de la conjoncture du premier trimestre préparée par Guillaume Mathieu et Bertrand Dumas n’a pas contribué à les rassurer. Premier à être évoqué, le coût des intrants a atteint en ce début 2012 un niveau plus élevé qu’en 2008, date de sa flambée historique. Les engrais et l’énergie en sont les principaux responsables. Plus grave, aucun décrochage de la courbe n’est perceptible. Pour la majorité des catégories de bovins, les cours s’établissent à un niveau supérieur aux années passées. Principale cause, une offre limitée, conséquence de la décapitalisation du cheptel due à la sécheresse et qui contribue à faire augmenter les prix. Même chose pour les éleveurs ovins. Face à cela, les consommateurs dont le pouvoir d’achat est en berne boudent la viande rouge, portent leur choix vers des produits de milieu de gamme voire vers d’autres types de produits. Principal bénéficiaire de cette réorientation, la filière porc enregistre ses prix les plus hauts depuis plusieurs années. D’autres catégories d’animaux éprouvent aussi des difficultés ; les prix des palmipèdes et des volailles chutent. Malgré une tendance à la hausse, la filière bovin lait peut craindre une baisse des prix en lien avec l’importance des volumes de production et la chute des cours mondiaux de certains produits industriels (poudre de lait, beurre). Toujours dans le domaine du lait mais de chèvre cette fois, la crise qui sévit depuis plusieurs années ne semble pas trouver d’issue. Pour la première fois en 2012, le prix du lait de chèvre n’atteint pas le niveau du coût de production. Enfin, les prix des pommes s’orientent à la baisse du fait de l’abondance de l’offre et de la concurrence. En outre, avec un automne clément et un hiver tardif, la consommation a mis du temps à démarrer.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 4 mai 2012.