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Productions animales
Pour une meilleure productivité des élevages

Face à une activité d’inséminations animales premières en baisse de 8,3 % en 2009, Genesia s'engage dans une démarche partenariale pour réfléchir et communiquer sur la génétique.

Parmi les personnalités à la tribune de l'assemblée générale de Genesia, Michel Bonnefille (à droite), vice-président de la chambre d’agriculture de l'Allier, a rappelé quelques chiffres clés officiels concernant l'évolution moyenne du revenu des éleveurs, issus de la commission des comptes de l'agriculture.
Parmi les personnalités à la tribune de l'assemblée générale de Genesia, Michel Bonnefille (à droite), vice-président de la chambre d’agriculture de l'Allier, a rappelé quelques chiffres clés officiels concernant l'évolution moyenne du revenu des éleveurs, issus de la commission des comptes de l'agriculture.
© D.R.

L'assemblée générale de la Coopérative agricole d'élevage et d'insémination animale du Centre-France, Genesia, s'est déroulée au lycée agricole de Neuvy, dans l’Allier, sous la présidence de Roland Sabin, le 28 mai dernier. La diminution du nombre d'inséminations animales premières (IAP) en 2009 est valable sur l'ensemble des départements sur lesquels intervient Genesia. Cette baisse concerne toutes les races hormis la race Blanc Bleu Belge utilisée en croisement sur Prim'Holstein. En Charolais race pure, les IAP sont passées de 30 604 en 2008 à 27 716 en 2009. L'élevage laitier continue également de perdre des IAP sauf en croisement. Le nombre d'IAP réalisées en 2009 en Prim'Holstein est de 23 481 IAP contre 25 458 en 2008. Le contrecoup de la fièvre catarrhale ovine et le contexte agricole difficile contribuent à cette baisse. Au total, Génésia a assuré 81 850 IAP en 2009 dans 3 879 élevages, soit une moyenne de 21,1 IAP/élevage. Vingt-cinq pour cent des éleveurs réalisent 67 % de l'activité IAP de Génésia. « Fin février 2010, la coopérative connaît une progression des inséminations premières en élevage allaitant et notamment pour la race charolaise. Les races laitières restent en léger retrait. Globalement, le début de l'année affiche une stagnation du nombre d'IAP. Un travail de prospection est mené par les inséminateurs en 2009/2010. Mille cent éleveurs ont été démarchés dont 350 ont répondu positivement soit + 2,7 IAP par élevage visité.

 

Génésia conduit et participe à la création génétique des programmes de sélection des principales races et au testage chaque année de 55 taureaux charolais, 42 limousins, et 3 salers. La coopérative est également partie prenante dans la conservation de la race ferrandaise.

 

Des activités de service en plein développement

Seule l'activité d'IAP est à la baisse pour Genesia. L'ensemble de ses autres services stagnent ou progressent. L'échographie est une demande forte des adhérents de Genesia avec + 7,5 % d'échos en 2009 en bovins allaitant, + 20 % en production caprine. L'atelier échographie comptabilise un total de 78 067 échos toutes productions confondues (viande, lait, ovins, caprins, porcins).

 

Le service fécondité-repro représente 164 élevages en contrat soit 4 450 femelles en suivi. L'atelier de production de Genesia, sur deux sites (Lempdes et Creuzier-le-Neuf), c'est 62 géniteurs (28 Prim'Holstein, 16 Montbéliard et 18 Charolais) pour 900 000 doses produites en 2009. Trois cents chantiers de parage ont été menés sans que Genesia ne puisse répondre à toute la demande. Trois cent quatre-vingt dix-huit prélèvements de taureaux ont été réalisés en ferme : 227 pour des contrôles de fertilité et 171 en production de doses. Depuis quelques années, Genesia s'attache également à accompagner les éleveurs qui inséminent eux-mêmes en organisant des formations et notamment à l'abattoir de Villefranche-d'Allier. Dans son offre de services, Genesia propose également l'insémination ovine et caprine : 642 ovins ont été inséminés en 2009 et 829 chèvres. Pour la détection des chaleurs, Genesia propose une aide de 100 euros par taureau vasectomisé. L'an passé, 54 taureaux ont ainsi été subventionnés.

 

Pour développer l'attrait de la génétique auprès des jeunes agriculteurs, Genesia leur apporte un conseil adapté ainsi qu'un appui financier avec 5 inséminations offertes lors de leur première année d'installation.

 

Genesia a rappelé l'importance de ses filiales : Geneform pour la vente de matériels, minéraux et nutritionnels et Saphir pour l'hygiène des élevages avec dératisation et désinsectisation. Les principaux partenaires de Genesia ont été présentés à nouveau : Gevial, Optigen, Ucatrc et GIE Charolais Leader.

 

Evolution de la coopérative

Dans ce contexte 2009 difficile, le bureau de Genesia a lancé une large réflexion sur l'évolution de la coopérative, de ses activités et de ses métiers. Ce travail, démarré en 2009, et toujours en cours, porte notamment sur la redéfinition des valeurs et des raisons d'être de la coopérative, sur l'implication des adhérents, sur l'identité de la coopérative et l'utilisation des différentes marques, sur les relations avec les entreprises de mise en place émergentes opérant sur le territoire de Genesia, et enfin, sur la restructuration des accords d'entreprise et des tarifs. « Nous souhaitons également impliquer les adhérents de Genesia plus largement dans le fonctionnement de la coopérative, précise le président de Genesia, Roland Sabin. « Des efforts ont déjà été faits dans ce sens, avec l'avancée des dates des assemblées de section et des thèmes de discussion très participatifs. Des éleveurs que l'on croyait de plus en plus individualistes, ont réaffirmé très clairement leur attachement à cette forme de démarche collective, porteuse de sécurité et de garanties, surtout en des temps difficiles. Bien-sûr, nos adhérents nous ont aussi rappelé que les valeurs de mutualité n'ont pas de sens sans valeur de compétitivité ».

 

Trois années après l'ouverture à la concurrence, les coopératives ont montré qu'elles étaient capables de s'adapter et qu'elles représentaient la seule couverture stable et durable de leur territoire.

 

Des progrès mobilisables par la technicité

Lorsque la conjoncture est difficile, il est encore plus important d'améliorer la productivité des élevages. Les Centres de gestion montrent que même à niveau de prix et de primes équivalents, il reste des marges de progrès importants. Ces progrès ne sont mobilisables que par la technicité. En ce sens, la génétique est un facteur de production majeur. « La génétique permet d'améliorer la marge brute par animal par l'optimisation des performances de production et la maîtrise des coûts de production et également d'améliorer les conditions de travail et sa productivité, explique Roland Sabin. C'est le sens de la démarche partenariale que nous avons mise en place avec les chambres d’agriculture, les groupements de producteurs, les Centres de gestion et Bovins croissance ». Elle a conduit à orienter l'assemblée générale de Genesia sur ces thèmes qui ont été développés par Jean-Philippe Garnier conseiller Bovins lait de la chambre d’agriculture de l'Allier et David Maljevac, responsable conseil du CER Allier.

 

Le deuxième temps fort de cette démarche sera la manifestation Fest’IA qui aura lieu vendredi 25 juin prochain au Centre d'élevage de Meillard, organisée par l'UCATRC et ses coopératives avec l'ensemble des partenaires précédemment cités. Pour le président de Genesia, l'objectif de cet événement est double, avec la présentation d'une centaine de produits taureaux charolais d'insémination et la communication sur l'intérêt d'utiliser des taureaux sélectionnés. « Notre souhait, conclut-il, est que cette démarche se pérennise et permette des réflexions et communications communes sur la génétique, facteur d'amélioration, d'adaptation et de sécurisation des élevages ».

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