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Pompons bleus, prairies fleuries et brebis sur le mont Lozère

Dimanche 23 juin, une nouvelle édition de la transhumance ovine au mont Lozère a attiré une foule nombreuse sur le toit du département, malgré les conditions météorologiques adverses.
 

Plus de 3 000 personnes se sont pressées à la station de ski du mont Lozère, ce dimanche 23 juin, pour admirer le passage des 2 497 brebis du groupement de Finiels rejoignant leurs estives. Une année exceptionnelle pour une édition particulière puisque l’inscription de la transhumance au patrimoine immatériel de l’Unesco date de décembre 2023, donnant un relief particulier à cette transhumance. Preuve s’il en est du succès : les 400 repas à partir de produits lozériens confectionnés chaque année par Paroles Gabales ont été très rapidement vendus, laissant les autres se rabattre sur les produits de la cinquantaine de producteurs, dont une dizaine de nouveaux cette année, sur le marché et dans les restaurants alentour.

Des pompons bleus
Pour célébrer cette inscription de la transhumance au patrimoine immatériel de l’Unesco en décembre 2023, les brebis étaient décorées de pompons bleus, une initiative lancée par l’entente causses et Cévennes. « Nous avons reçu plus de 1 500 pompons », s’est réjouie la directrice de la structure Ségolène Dubois ; des pompons fabriqués à la maison et dans les Ehpad notamment, par des petites mains volontaires, et qui formaient un joli dégradé de bleu sur la masse des brebis. « L’idée, c’était que les gens utilisent des bobines de laine qui traînaient chez eux, tant que c’est bleu », s’est amusée la directrice de l’entente causses et Cévennes. Opération réussie, et qui s’est répandue jusqu’au sein des bénévoles de l’association Transhumance au Mont-Lozère, organisatrice de la fête, en collaboration avec les éleveurs, puisque tous les bénévoles arboraient sur leurs tenues un pompon bleu. « Nous les avons distribués ce matin, pour affirmer notre solidarité avec les brebis », rit Thierry Ferrier, le président de l’association. Ce dernier s’est par ailleurs satisfait du nombre important de visiteurs sur site cette année, même si « cela complique la logistique ». Une logistique qu’il a fallu dérouler dès potron-minet, puisqu’une balade pour le lever de soleil était organisée : soixante-cinq personnes se sont jointes à la balade, quatre à cinq fois plus que les années précédentes.

Remises des prix du concours des prairies fleuries
Parmi les animations nouvelles de cette année, le parc national des Cévennes a profité de l’événement pour remettre un prix au gagnant du concours des pratiques agro-écologiques : prairies et parcours, qui s’est déroulé sur le massif du Bougès. Alain Rouvière, éleveur au Villaret, a été désigné vainqueur de cette édition départementale.
Cinq éleveurs étaient cette année en lice pour ce concours des prairies fleuries : le Gaec Pantel à l’Hermet, Daniel Molines, Henri Commandré, le Gaec Grasset pour des prairies à Grizac ainsi qu’Alain Rouvière au Villaret. 
Le jury, qui s’est déplacé le 3 juin sur les parcelles, a estimé que la prairie de quatre hectares d’Alain Rouvière combinait une grande diversité floristique, une gestion traditionnelle des frênes têtards dans la parcelle ainsi qu’une production fourragère importante. La prairie est pâturée au début du printemps et en automne par des bovins, et la fauche effectuée à la mi-juillet. C’est Stéphan Maurin, président du PNC, qui a remis le trophée à Alain Rouvière – un prix qui l’inscrit au concours national, dont la remise des prix aura lieu lors du Salon de l’agriculture 2025. « Ce concours a pour but de valoriser les pratiques agricoles qui favorisent la biodiversité et une agriculture de qualité dans nos territoires », a souligné Stéphan Maurin.

Adrien Combes, aux petites soins pour sa prairie
 

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