Plan ruralité : Auvergne-Rhône-Alpes soigne ses communes
Adopté lors de dernière session, le plan ruralité du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes entend redonner du souffle aux initiatives locales en répondant aux besoins les plus concrets des communes. Mode d'emploi.
Adopté lors de dernière session, le plan ruralité du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes entend redonner du souffle aux initiatives locales en répondant aux besoins les plus concrets des communes. Mode d'emploi.
« Demander aux communes leurs besoins, alors qu'hier les élus définissaient de Clermont-Ferrand ou de Lyon ce dont elles avaient besoin ». La formule est signée Daniel Dugléry, maire de Montluçon et conseiller régional Les Républicains. Comme bon nombre de ses collègues élus à la région, il profite de chaque occasion pour vanter les mérites d'un plan ruralité imaginé « pour stopper l'hémorragie dans le milieu rural, en aidant les communes à renouer avec les projets ». Pour la majorité régionale, il s'agit de réhabiliter le lien direct entre les maires et la collectivité régionale, « en mettant un terme aux usines à gaz alimentées par des cadres trop stricts qui paralysaient l'initiative locale ».
Des contrats « pour du concret »
Concrètement, trois programmes viennent d'être lancés. Le contrat d'ambition régionale doté d'une enveloppe de 233 millions d'euros sur trois ans est ouvert aux projets des communes portés par les EPCI (établissement public de coopération intercommunale). « Sur ce volet, la région met sur la table 13 millions d'euros supplémentaires par rapport aux deux anciens programmes cumulés des régions Auvergne et Rhône-Alpes », précise Charlotte Benoît, conseillère régionale Les Républicains. Second programme, le plan ruralité destiné aux communes de 0 à 2.000 habitants bénéficiera d'un budget de 30 millions d'euros. « De la chaudière de la cantine, en passant par la réfection de toitures, l'investissement dans des aires de jeux, la création de point mutli-services¹...Ce plan répondra aux besoins pratiquo-pratiques de nos villages », souligne Emmanuel Ferrand, conseiller régional Les Républicains. Dans le cadre de ce plan, les projets pourront être subventionnés jusqu'à 40% avec un plafond maximum de 80.000 euros.
Objectif revitalisation
Enfin, le contrat centre-bourg cible les communes de 2.000 à 20.000 habitants. 30 millions d'euros lui seront dévolus. Des projets de 500.000 euros maximum pourront être soutenus. Pour 2016, ils pourraient être subventionnés au maximum à 40%. « Ces trois dispositifs sont cumulables entre eux et avec les fonds européens », insiste Yannick Lucot, conseiller régional UDI. « Certains arbitrages devront bien évidemment être réalisés dans la mesure où ces programmes vont se mettre en place dans le cadre d'enveloppes fermées », précise Charlotte Benoît. La revitalisation des bourgs et du milieu rural demeura toutefois « le critère exclusif qui présidera à l'examen des dossiers », résume Daniel Dugléry.
¹ Les travaux d'assainissement et de voierie sont exclus du plan ruralité.