Plan de filière, l'heure des engagements
À quelques heures de la date de rendu des plans de filière, une bonne partie des interprofessions a déjà dévoilé ses engagements : atteindre un prix de revient de 150 EUR la tonne en céréales ou 25 % d'élevages alternatifs en lapins, faire reculer les importations de 10 % en volaille standard ou augmenter la part d'AOP de 10 % en lait de chèvre.
Ambiance scolaire dans les interprofessions. À quelques heures de la date de rendu des plans de filière, reportée récemment de cinq jours au 15 décembre, certaines interprofessions, comme le lait ou la viande, sont fébriles et travaillent leur copie jusqu'à la dernière minute, quand d'autres, comme la volaille ou les céréales, l'ont déjà rendue, et en délivrent le contenu sereinement. « On a un peu l'appréhension de découvrir si l'on est de bons ou de mauvais élèves », sourit un responsable d'interprofession.
Dans le rôle du professeur, les pouvoirs publics ont d'ailleurs fait quelques commentaires sur l'état d'avancement. À l'occasion de la remise du grand prix de l'association française des journalistes agricoles (Afja), le 5 décembre, le ministre de l'Agriculture a évoqué les difficultés de certaines filières à accoucher de plans ambitieux : « Je sais que dans certaines filières c'est difficile, il a fallu reprendre l'habitude de se parler ; dans le lait, c'est difficile, mais on avance ».
« Une opportunité de remettre sur la table de vieux dossiers »
Stéphane Travert estime que cet exercice aura eu la vertu de « mettre autour de la table des gens qui ne se parlaient plus », évoquant le cas de la filière porcine, dont l'interprofession est boycottée depuis plusieurs mois par l'industrie de la charcuterie. Il remarque par ailleurs que « certaines petites filières ont proposé des solutions tout à fait acceptables qui vont dans le bon sens », faisant certainement référence à la filière lapin.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1438, du 14 décembre 2017, en page 7.