Plan BVD-élimination des IPI : un enjeu majeur, quelles aides pour y faire face ?
Depuis six mois en Lozère, près de 150 veaux viropositifs en BVD ont été diagnostiqués sur analyse de cartilage auriculaire.
Selon l’arrêté ministériel BVD de 2019, ces veaux ou les IPI plus âgés doivent être éliminés par euthanasie ou abattage sous 15 jours : c’est là un point essentiel de la réussite du plan d’éradication. Il est en effet reconnu et admis que c’est la rapidité d’élimination de ces IPI, véritables « bombes à virus » qui est la clé de voûte du plan. C’est une réelle difficulté pour l’éleveur confronté le plus souvent à des animaux en bonne santé apparente, mais c’est de la prévention pour que demain ils n’aient pas une fin de vie dans la souffrance ou la maladie et pour stopper la maladie dans le troupeau.
Outre le fait de ne pas être conforme aux directives de l’arrêté ministériel, garder des IPI dans son cheptel reste un mauvais calcul à court et à long terme : 50 % d’entre eux meurent la première année mais surtout ils excrètent du virus en permanence et en très grande quantité de leur premier à leur dernier jour de vie. Ils représentent donc un risque majeur de contamination des autres bovins du troupeau ou des troupeaux voisins. En Irlande où le plan BVD est obligatoire depuis 2013, une récente étude a montré que la naissance d’un ou plusieurs veaux IPI dans un cheptel était significativement associée à la naissance d’IPI l’année précédente dans les troupeaux situés à moins de dix kilomètres, d’autant plus que la densité d’IPI alentours augmente (D. Barrett et al, Preventive Veterinary Medecine, 179-2020).
Éliminer un veau n’étant jamais chose facile, votre GDS mobilise plusieurs financements pour que tous les éleveurs confrontés à cette situation soient épaulés. Les conditions pour y prétendre sont de s’inscrire dans la démarche de l’arrêté ministériel, donc d’éliminer activement par euthanasie ou abattage et sous quinze jours son ou ses IPI, en fournissant au GDS une attestation vétérinaire d’euthanasie ou un ticket de pesée, et d’être à jour de cotisations aux fonds mobilisés.