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Plan antiparasitaire, le rendez-vous d’automne…

La saison hivernale représente une période stratégique de gestion de parasites tels que les strongles ou les trématodes comme la grande douve ou le paramphistome.

© GDS Creuse

Pour être efficace vis à vis du risque parasites internes de pâturage chez les bovins (surtout strongles, grande douve et paramphistome), avec les outils agronomiques et médicaux, deux rendez-vous sont incontournables : le printemps, pour définir la stratégie à adopter pour le pâturage et l’automne, pour tirer le bilan de la saison passée et mettre en place, si nécessaire, un traitement antiparasitaire. C’est d’autant plus vrai cette année avec les conditions météorologiques particulières rencontrées.

Les jeunes, cible principale des strongles gastro-intestinaux
Une gestion adaptée des strongles dans les deux premières années de vie des bovins est primordiale. D’une part, les jeunes sont très sensibles à ces parasites en raison d’une immunité absente ou insuffisante et de la capacité de multiplication de ces strongles. Ils représentent une parasitose majeure pour les jeunes ruminants élevés sur prairie. D’autre part, tout retard de croissance enregistré pendant cette période ne sera jamais totalement compensé. Les séquelles seront d’autant plus importantes que les animaux sont jeunes. Cela se traduira par un moindre développement musculosquelettique.

Une infestation grande douve toute l’année avec un pic en automne
L’infestation peut se faire toute l’année avec 3 cycles parasitaires : un cycle transhivernant avec contamination de printemps, un cycle d’été précoce et un cycle d’été tardif responsable des contaminations les plus massives. La larve traverse l’intestin, passe par le péritoine et s’installe dans le foie où elle devient adulte. L’objectif est le zéro douve car quelques parasites dans les canaux biliaires suffisent à entraîner des pertes. Les formes historiques avec de la clinique (œdème de l’auge, amaigrissement, diarrhée), ont laissé place à une infestation subclinique avec des impacts sur la production laitière, la croissance, la reproduction et l’immunité avec des colostrums de mauvaise qualité.

Le paramphistome, l’envahisseur du rumen
Anecdotique en 1990, il est aujourd’hui très largement répandu. Cette émergence est liée à 3 facteurs : une baisse globale de la grande douve qui a ouvert un espace écologique, une utilisation de douvicides spécifiques non-actifs sur le paramphistome dans les années 1980 et le développement du plein-air. Sur de jeunes animaux, des diarrhées noirâtres parfois mortelles peuvent être observées. La clinique classique (amaigrissement, diarrhée chronique) est due à l’accumulation des parasites adultes dans le rumen, un paramphistome pouvant vivre plus de 5 ans en absence de traitement.

Une composante importante du concept « Le sanitaire… j’adhère ! », une utilisation des kits diagnostics parasitisme à renforcer
Composante du concept « Le sanitaire… j’adhère ! », votre plan antiparasitaire est à définir chaque année avec votre vétérinaire. GDS Creuse propose des kits analytiques parasitisme (cf. illustration). Disponible depuis plusieurs années, le kit « grande douve-paramphistome » connaît une progression d’utilisation avec 270 éleveurs concernés en 2017/2018. Le kit « strongles » en est à son démarrage. L’utilisation de ces kits est à renforcer pour un plan antiparasitaire mieux adapté permettant une meilleure gestion du parasitisme, une utilisation optimale des antiparasitaires, une prévention des résistances des parasites vis-à-vis des antiparasitaires… Votre vétérinaire et GDS Creuse sont à votre disposition pour tout renseignement. Pour plus d’information, consultez le chapitre « Parasitisme » dans l’onglet « La boîte à outils bovins » sur notre site.

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