Petits abattoirs : les eurodéputés remontés
Estimant ne pas avoir été écoutés sur la fin de la dérogation accordée aux petites unités de transformation de viande à la ferme, les eurodéputés de la commission de l’Agriculture souhaitent ouvrir un large débat sur la législation européenne Hygiène et l’abattage à la ferme.
Les eurodéputés restent très remontés contre la décision de la Commission européenne de ne pas prolonger l’exemption aux règles sanitaires dont bénéficiaient les petites unités de transformation à la ferme de viande de lapin et de volailles. Malgré les multiples appels parlementaires, ces structures ne peuvent plus depuis le 1er janvier, déroger à l’obligation d’agrément sanitaire. La Commission européenne s’est en effet montrée inflexible, estimant que le délai de quinze ans pour s’adapter aux exigences européennes était largement suffisant.
Lors d’un échange en commission de l’Agriculture du Parlement européen le 4 février, Éric Thévenard, chef d’unité de la direction générale de la Santé de la Commission, a rappelé que le règlement sur l’hygiène alimentaire autorise toujours les agriculteurs « à abattre des volailles et des lapins par dérogation aux règles de l’UE en matière d’hygiène alimentaire, mais ils ne peuvent plus être exemptés de l’application de ces règles pour la production de préparations à base de viande ».