Paul Mourier, nouveau préfet du Cantal
Arrivé le 10 novembre, en remplacement de Jean-François Delage, Paul Mourier souhaite écouter et comprendre le Cantal avant d’agir au nom de l’État.

Conforter l’agriculture
À son arrivée, Paul Mourier n’a pas souhaité dresser un bilan du Cantal. Cependant, il est déjà conscient de certaines choses. “La problématique centrale, c’est l’accueil d’une nouvelle population par le désenclavement, tout en préservant l’environnement et la qualité de vie”. Quant au monde agricole, le préfet sait qu’il “est un pilier de l’économie cantalienne. Et l’une de mes priorités sera de conforter l’agriculture du Cantal”. La Lozère étant également un département de montagne, il connaît donc les spécificités de ces territoires. Et visiblement, le sujet agricole, il maîtrise. “Ici, l’agriculture est de qualité avec des produits de qualité. Cependant, nous devons donner aux agriculteurs une perspective d’avenir, notamment par rapport aux enjeux de la Pac après 2013. Je vais agir au plus vite avec les principaux responsables. Les sujets techniques qui les préoccupent, je ne les découvre pas. Cela me permettra d’être opérationnel rapidement”. Deuxième aspect sur lequel Paul Mourier veut insister, la montagne. “La spécificité agricole du Cantal, c’est son agriculture de montagne. Cela demande donc des investissements plus lourds et des charges très différentes. Je serai attentif à cela”. Bien sûr, le volet agricole ne sera pas la seule priorité du nouveau préfet. D’ailleurs, “je n’ai reçu aucune consigne particulière de la part du ministère de l’Intérieur concernant le Cantal. Il y a plusieurs dossiers en cours qui méritent également toute mon attention”. Toujours selon Paul Mourier, son parcours très diversifié, notamment au sein des collectivités territoriales, “me permet, je pense, d’avoir une bonne connaissance du terrain. En tout cas cela m’a permis de mieux comprendre le concept d’aménagement du territoire. Je souhaite donc mettre à profit toutes ces expériences en faveur du Cantal”.
Autre parenthèse importante dans la carrière de Paul Mourier, son implication pour les JO d’Albertville en 1992. “C’était une formidable aventure, une grande expérience professionnelle avec un côté très opérationnel non négligeable”.