Pâturage et fourrages de qualité pour les 50 montbéliardes du Gaec de l'érosion
Élevage Haute-Loire Conseil Élevage et Montbéliarde Haute-Loire tiendront leurs assemblées générales, mercredi 6 novembre à Arsac-en-Velay le matin, puis au Gaec de l'Érosion au Monastier/Gazeille l'après-midi.
Élevage Haute-Loire Conseil Élevage et Montbéliarde Haute-Loire tiendront leurs assemblées générales, mercredi 6 novembre à Arsac-en-Velay le matin, puis au Gaec de l'Érosion au Monastier/Gazeille l'après-midi.
Laurent et Gérard Mirmand, deux frères associés du Gaec de l'Érosion sur la commune du Monastier/Gazeille au lieu-dit Artaud, se préparent à accueillir les participants aux assemblées générales de Haute-Loire Conseil Élevage et Montbéliarde Haute-Loire, le 6 novembre prochain. "C'est avec un grand plaisir et même une certaine fierté, que j'accueille les éleveurs de Haute-Loire à l'occasion de ces deux AG" note Laurent l'éleveur, son frère travaillant plus particulièrement sur les terres et le matériel. "Je remercie mes collègues administrateurs qui m'ont fait confiance et ont choisi mon exploitation" ajoute-t-il avec humilité.
Le Gaec de l'Érosion a vu le jour en 1996, date de l'installation des deux frères Mirmand, qui ont repris l'exploitation familiale. Aujourd'hui, ils élèvent un troupeau montbéliard de 49 laitières et 57 génisses, auxquelles s'ajoutent une dizaine de vaches allaitantes charolaises avec leurs génisses de renouvellement. Depuis 5-6 ans, l'élevage est arrivé à un rythme de croisière qui satisfait pleinement les exploitants, à hauteur de 9 000 kg de lait par vache et par an. Le lait, 410 000 litres par an, est commercialisé via les Ets Gérentes à Araules depuis 2019, à un prix (494 €/1000l) jugé correct par les frères Mirmand.
"L'herbe, c'est la base"
L'exploitation compte une centaine d'hectares dont seulement 16 labourables sur lesquels sont implantés 8 ha de céréales et 8 ha de prairies temporaires. Notons que le parcellaire est bien regroupé autour des bâtiments sur un plateau à 1000 m d'altitude, aux portes du bourg du Monastier. Une situation favorable à la conduite du troupeau mise en place par les deux frères. "L'herbe, c'est la base", explique Laurent. "Les bêtes pâturent de début avril à début novembre. L'hiver, enrubannage et foin sont la ration de base, à laquelle on ajoute du maïs épi qu'on achète. Les vaches ont du maïs épi toute l'année en complément de la ration de base. Parfois, en année sèche, on complémente les vaches avec de l'enrubannage. Dans ce cas, on doit acheter de l'enrubannage et du foin, ce qui n'a pas été le cas l'année dernière, ni cette année car on a pas mal de stocks".
Pour entrer dans le détail, la ration hivernale pour les laitières compte 20 kg d'enrubannage, 3 kg de foin et 5 kg de mais épi. L'été, outre l'herbe pâturée, les vaches reçoivent 2.5 kg de foin distribué au cornadis et 5 kg de maïs épi. Pour optimiser la production à partir de l'herbe, les associés ont travaillé sur le pâturage, sachant que les vaches pâturent jour et nuit. "Grâce à un parcellaire groupé, nous pouvons laisser les bêtes au pâturage 24h/24. Elles ne rentrent que 2 fois par jour pour passer à la salle de traite et recevoir leur ration de maïs". Récolter un fourrage de qualité est une priorité pour ces exploitants qui veillent à "ramasser de l'herbe très jeune riche en protéines". "Il ne faut pas se louper sur la récolte" souligne Laurent, car il en va de l'équilibre de l'exploitation.
Deux frères complémentaires
L'alimentation est le levier majeur pour le Gaec de l'érosion, mais ça ne suffit pas. C'est toute la conduite du troupeau qui permet d'obtenir des résultats intéressants et de sortir un revenu. Leurs génisses vêlent jeunes, à 26 mois en moyenne, et les vêlages s'étalent tout au long de l'année, avec un IVV (intervalle vêlage-vêlage) autour de 380 jours. Génotypage et sexage permettent aux éleveurs une sélection affinée, en ne gardant que les animaux qui correspondent à leur standard. Ils recherchent donc "de bonnes mamelles, de bons aplombs, une bonne fertilité…". D'autres critères entrent en jeu pour optimiser les résultats. Au delà de la quantité de lait produite, les associés veillent sur les taux (TB à 42.2 et TP à 35.7 g/l pour la campagne 2023/2024), le nombre de cellules (123/ml), les butyriques (1812) ou encore le coût de la ration (188 €/1000 l), afin de produire au meilleur coût.
Si au Gaec de l'érosion, c'est Laurent qui s'occupe en priorité des animaux, la bonne marche du Gaec repose sur la "complémentarité" des deux frères, et leur passion pour ce métier. Une passion, qui conduit Laurent à sortir sur des concours avec les meilleures vaches ou génisses de son troupeau. Parmi les différentes manifestations auxquelles le Gaec a participé, l'éleveur se souvient de Montbéliard Prestige dans le Doubs, ou de La Roche/Foron en 2023 avec un 3ème prix de section. Mais son meilleur souvenir, c'est sans conteste, Miss Montbéliarde Haute-Loire avec deux sacres, en 2017 avec Juvamine et cette année, 2024, avec Solution. Une véritable fierté pour cet éleveur, par ailleurs engagés au sein de Montbéliarde Haute-Loire où il apprécie d'échanger avec d'autres éleveurs passionnés et de se mesurer à eux lors de concours.
Laurent et Gérard Mirmand attendent avec impatience LE rendez-vous à venir, avec le National montbéliard au printemps 2026 au coeur du Puy-en-Velay, une occasion pour eux, de "montrer le savoir-faire des éleveurs de Haute-Loire et de faire briller l'image de l'agriculture et de l'élevage". En attendant cet évènement, les éleveurs laitiers du département ont rendez-vous le 6 novembre au Monastier.
Haute-Loire Conseil Élevage et Montbéliarde Haute-Loire en assemblées générales le 6 novembre
Les assemblées générales statutaires de Montbéliarde Haute-Loire et de Haute-Loire Conseil Élevage auront lieu mercredi 6 novembre à Arsac-en-Velay, salle polyvalente, chemin de l’école, à partir de 10h. Ces assemblées seront suivies d'une visite de l'élevage du Gaec de l'Érosion (voir notre article ci-dessus) au Monastier-sur-Gazeille.
Après les assemblées statutaires des 2 structures, deux thèmes seront abordés :
. « Influence du stress thermique hivernal sur la croissance du petit veau » par Flavie Lornage, CEL43,
. « Efficacité économique des rations : viser la marge alimentaire » par Jérôme Gachet, CEL4.
Après le repas (sur réservation), visite de l’exploitation du Gaec de l’Érosion – Laurent et Gérard Mirmand à Artaud, commune du Monastier. C'est un Gaec à 2 associés qui élève 50 laitières Montbéliardes à 9 000 kg de lait.
Pour participer aux AG et réserver votre repas, inscription par mail : cbouvier@conseilelevage43.fr ou ipestre@haute-loire.chambagri.fr ou téléphone : 04.71.07.21.11 ou 04.71.07.21.40.
CEL43