Pas de plan « Orsec » pour l’élevage à sec
En visite au Sommet de l’élevage de Clermont-Cournon, jeudi matin, Stéphane Travert a reçu un accueil musclé de la part des éleveurs du réseau FNSEA-JA, las d’entendre la même rengaine face aux difficultés qu’ils traversent.
Armée d’un coton-tige géant et d’un pipeau doré, une centaine d’agriculteurs du réseau FNSEA-JA a accueilli le ministre de l’Agriculture en fanfare, jeudi matin au Sommet de l’élevage. L’évènement qui avait ouvert ses portes la veille, à la Grande Halle de Clermont-Cournon, a cristallisé les revendications syndicales sur la sécheresse et la loi alimentation. Les deux objets n’ont évidemment pas été choisis au hasard. Au-delà du symbole, ils en disent long sur le ras-le-bol de la profession à l’égard de pouvoirs publics décidément « longs à la détente ». Sur la sécheresse, le ministre a beau marteler que ses services sont sur le pont depuis le 15 juillet, il ne convainc pas. Sifflé, qualifié de « bon à rien », contraint de donner le change malgré une foule entonnant « Au clair de la lune », Stéphane Travert a joué la même partition dont il ne se départit pas depuis début septembre. « Nous avons pris nos dispositions à travers l’exonération de la taxe sur le foncier non-bâti, le report de cotisations de charges MSA, nous avons obtenu gain de cause auprès de la Commission européenne pour obtenir des dérogations sur le pâturage des jachères, et des paiements d’acompte Pac sur le premier et le second pilier, avancés d’un mois et versés à hauteur de 70 % contre 50 % habituellement ». Une remontée définitive de la situation par départements devrait intervenir d’ici le 12 octobre.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1479, du 11 octobre 2018, en page 3.