« Parler d’une seule voix, en conservant nos spécificités »
Récemment élu à la tête de la Chambre régionale d’agriculture Aquitaine-Limousin-Poitou Charentes, Dominique Graciet était à Limoges le 13 janvier dernier. En compagnie de Jean-Philippe Viollet, second vice-président, il a évoqué les chantiers à venir.
Un mois tout juste après l’assemblée constitutive de la CRA ALPC au Pôle de Lanaud et son élection au poste de président, Dominique Graciet est revenu en terres limousines. Souhaitant communiquer plus largement sur l’agriculture, il avait convié la presse régionale à échanger autour de la mise en place de la nouvelle chambre régionale. En préambule, le nouveau président a tenu faire un rappel : « Cette nouvelle chambre régionale n’est pas une fusion des trois chambres régionales préexistantes mais bien une co-construction entre les douze départements. Nos régions d’origine sont très différentes mais nous sommes tous réunis autour d’une même mission. » Si les responsables « parlerons d’une seule voix, au nom de tous les territoires » comme l’a ajouté Jean-Philippe Viollet, il n’est pas question que ceux-ci perdent leurs spécificités. Pour illustrer la chose, le landais Dominique Graciet tente un parallèle sportif. « Les joueurs du Barbarian rugby club ont le même maillot mais gardent les chaussettes de leur club, explique-t-il. Pour nous, ce sera pareil ! » Si les différentes structures, telles que les comités de promotion doivent se rapprocher pour être plus forts ensemble, les appellations locales vont perdurer. Pour le président, le regroupement va permettre un nouvel élan pour les filières, plus d’innovation, de compétitivité et des perspectives à l’export. « Nous devons chasser en meute, plutôt qu’arriver en ordre dispersé », conclut-il. Pour les mois à venir, la chambre régionale d’agriculture s’est donné deux priorités entre toutes : mener des actions de lobbying et donner les moyens aux chambres départementales d’être au plus proche des territoires. D’un point de vue pratique, ces dernières seraient les vrais acteurs du développement, la CRA étant positionnée en amont sur la préparation et le lobbying. Il faudra aussi construire un budget à la hauteur des ambitions de la nouvelle chambre régionale. Actuellement chiffré à 56 millions d’euros, il manquerait 14 millions. « On ne les trouvera pas en un an, admet Dominique Graciet, mais il y a des ressources nouvelles à actionner au niveau régional ». Parmi les préoccupations du moment, président et vice-président ont insisté sur les nombreux problèmes auxquels l’agriculture était confrontée, crises sanitaires actuelles en tête avec leurs corollaires, pertes de marché et de revenu. Sur ce dernier point, il a également rappelé l’importance de l’innovation, déjà évoquée lors de l’assemblée générale de décembre dernier. Face à ces questions l’importance du lieu choisi pour être le siège de la future CRA (pour l’instant basée à Limoges) a été balayé d’un revers de main par Dominique Graciet. « Le choix du siège est symbolique, a-t-il commenté. Où que soit basée la CRA ALPC, le mot d’ordre est la proximité et nous nous intéresserons à tous. »