Par la Grasse du parfum
Les savoir-faire liés au parfum de Grasse sont entrés au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’Unesco fin novembre 2018. Une reconnaissance pour une production qui a bien failli s’évaporer au gré des concurrences multiples.
Pour comprendre comment l’industrie de la parfumerie s’est développée sur le secteur de Grasse, il faut remonter aux origines du parfum, qui d’abord avaient une fonction religieuse. Ce sont la myrrhe, l’encens (résine à l’odeur pénétrante), l’iris (dont les racines sentent la violette), le lotus, le lys, le safran (dont les étamines ont un parfum âcre et brûlant), la cannelle ou cinnamome (sorte de laurier originaire de Ceylan), le styrax ou storax (qui signifie arbre ou baume, dont on tire, en incisant une résine), le benjoin et d’autres encore… Les Hébreux apprennent à les connaître en Égypte. La Bible en parle abondamment, qu’il s’agisse de l’huile pour onction, des aromates, de l’encens… Les Rois mages, Melchior, Gaspard et Balthazar, apportent à Jésus de l’or, de l’encens et de la myrrhe, ces deux derniers étant estimés au même titre que l’or. S’il y a des odeurs de sainteté, il en est de diaboliques. Le Diable sent le soufre. Les parfums traversent ainsi les siècles, tour à tour ou simultanément mystiques, médicaux ou esthétiques.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1510, du 16 mai 2019, en page 16.