FRSEA Massif central
PAC : « Des marges de manœuvre pour peaufiner les propositions »
La réforme de la PAC a été à l’ordre du jour de l’assemblée générale de la FRSEA Massif central, la semaine dernière, l’occasion pour son président, de revenir sur les enjeux de ce nouveau rendez-vous.
On dit souvent de la PAC qu’elle est la politique européenne la plus aboutie. Reste que cet aboutissement n’est en rien synonyme d’immobilisme, puisque la PAC a été réformée à maintes reprises. Alors qu’une nouvelle réforme est en cours, quel état des lieux peut-on dresser ?
Jacques Chazalet : D’une PAC basée sur la régulation des marchés, l’intervention publique et la préférence communautaire, qui courait des origines aux années 1980, nous sommes progressivement passés à une logique de marché et de libre-échange. Nous avons connu la baisse des prix d’intervention, l’apparition des aides directes transformée en aide au revenu, au moment de l’Agenda 2000 et, signe de l’abandon du soutien aux productions, le découplage des aides avec les DPU, l’abandon des protections aux frontières et la fin des restitutions. Pour la commissaire européenne à l’agriculture des années 2000, Mariann Fischer-Boël, les agriculteurs devaient s’adapter au marché et le DPU devait servir à résoudre tous leurs problèmes (faire face aux crises, assurer un revenu stable, rémunérer les fonctions non-marchandes des agriculteurs). L’objectif de la commissaire était de réduire drastiquement les dépenses de la PAC et d’aboutir à un montant de DPU unique sur le territoire européen.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 10 février 2012.