Où va le boeuf ?
En partenariat avec l'Idele et l'interprofession des viandes, Coop de France s'est interrogée sur les circuits de distribution et de consommation de la viande bovine.
Les modes de consommation et de distribution de la viande bovine évoluent. La France n'est plus autosuffisante depuis 2005. Les GMS absorbent 59 % de la production française et de 34 % des importations. Pour la RHD, c'est 61 % des importations et 8 % de la production française. Ici, c'est une question de prix, il s'agit du secteur le plus contraint sur cet aspect. Comment fait-on pour répondre à la demande, et aussi s'adapter aux exigences de celle-ci ? Pour Maurice Chopin, le président de la section bovine Auvergne de Coop de France, « il faut comprendre les besoins de l'aval, investir les circuits de distribution en fonction tout en maintenant la valeur ajoutée qui fait aussi l'économie des territoires. » Cela peut par exemple passer par un système de contractualisation en fonction de la saisonnalité ou des accords de filières. Bruno Colin, le président de la section bovine de la coopérative française va dans le même sens, il souligne néanmoins le fait que le modèle coopératif est « un moyen de s'investir davantage dans les circuits de distribution et de se repositionner sur certains marchés ». Pour se repositionner, donc, ou être en capacité de répondre à la demande comme nous l'avons mentionné, il faut identifier plus clairement les couples produits-marchés. C'est ce que s'est attaché à faire l'enquête « Où va le boeuf ? » conduite en partenariat avec Interbev et l'Institut de l'élevage. Les débouchés sont identifiés, nous l'avons dit plus haut, il y a la RHD, les GMS. Citons également la vente directe ou les boucheries. Pour la RHD, il faut des viandes toutes prêtes pour limiter les temps de cuisine. Les fast-foods progressant, ils consomment des volumes de haché de plus en plus en conséquents. Jean-Philippe Gazeau, responsable régional du groupe Elior, une entreprise française de restauration collective indique « qu'il y a une vraie demande en frais avec différentes valorisation. Un steak haché devra par exemple être cuit à coeur avant d'arriver dans les établissements scolaires. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 15 octobre 2015.