Olivier de Seyssel est élu président de la filière équine française
Plus connu dans le département de l’Ain pour son engagement au sein de la MSA, Olivier de Seyssel est aussi éleveur de chevaux et investi dans la filière équine depuis des années. Il vient de prendre la tête de la filière équine française.
Plus connu dans le département de l’Ain pour son engagement au sein de la MSA, Olivier de Seyssel est aussi éleveur de chevaux et investi dans la filière équine depuis des années. Il vient de prendre la tête de la filière équine française.
Également vice-président de la Société d’encouragement à l’élevage du trotteur français (SETF), Olivier de Seyssel élève six chevaux de course à Magnieu, à quelques kilomètres de Belley : trois trotteurs et trois galopeurs. Il a été élu à la tête de la filière équine française le jeudi 22 février, et le nouveau président est déjà sur les chapeaux de roues pour structurer la filière. « Le but de la filière, c’est de traiter les dossiers transversaux et ma volonté, c’est d’arriver à avoir une vraie interprofession. Pour l’instant, nous n’avons pas d’interprofession forte et structurée », confie Olivier de Seyssel.
Le Salon de l’agriculture tombait à point nommé. Le nouveau président en a en effet profité pour rencontrer la FNSEA et la Fédération nationale du cheval pour réfléchir à une nouvelle structuration de la filière, qui intègre à la fois l’ensemble des syndicats et des pratiques équines. L’embauche d’un salarié pour aider à ce travail est d’ailleurs en cours.
TVA et transport à l’ordre du jour
Autre dossier fort du moment, l’application de la TVA à taux réduit pour l’ensemble de la filière. Sur la table depuis plusieurs années, la dernière loi de Finances a admis un retour de la TVA à 5,5 % pour certaines activités équines, mais une grande partie de la filière doit encore appliquer un taux de 20 %. À ce sujet, Olivier de Seyssel entend bien surfer sur la conjoncture actuelle. « Je voudrais que la FNSEA inscrive la problématique de la TVA dans ses revendications globales en cours avec Bercy », expose Olivier de Seyssel.
La question du durcissement de la réglementation en matière de transport à Bruxelles est un autre enjeu sur lequel doit aussi rapidement se pencher le nouveau président. Des problématiques de poids souvent dépassé lorsque deux chevaux sont transportés en même temps. « Nous avons obtenu une dérogation pour les chevaux de compétition mais pas pour ceux d’élevage, or les mêmes problématiques se posent quand on transporte deux juments pour une saillie par exemple », ajoute Olivier de Seyssel. Fraîchement élu, le président a déjà prévu de rencontrer le cabinet de Marc Fesneau pour échanger sur ces différents sujets.
Bientôt un rapport complet sur la filière
D’ici à juillet, il devra également fournir un rapport complet sur la filière au ministère de l’Agriculture en s’appuyant sur les données de Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE). « Je découvre un peu tout ceci, admet Olivier de Seyssel, jusqu’ici je ne connaissais que le secteur des courses. » Le moins que l’on puisse dire, c’est que le nouveau président a du pain sur la planche pour les quatre prochaines années. S’ils sont plutôt l’apanage de la FFE, les Jeux olympiques seront également à l’ordre du jour de l’agenda d’Olivier de Seyssel, avec en thématique première, la question du bien-être équin.