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Nouvelle distillerie à Milly-la-Forêt

Une trentaine de producteurs du Gâtinais au profil de grandes cultures vient d’inaugurer une nouvelle distillerie, pour développer leur filière d’huiles aromatiques.

Une trentaine de producteurs du Gâtinais au profil de grandes cultures vient d’inaugurer une nouvelle distillerie, pour développer leur filière d’huiles aromatiques.
Une trentaine de producteurs du Gâtinais au profil de grandes cultures vient d’inaugurer une nouvelle distillerie, pour développer leur filière d’huiles aromatiques.
© JC Gutner/Illustration

Fin novembre, la nouvelle distillerie de la Cuma MillyPPAM à Milly-la-Forêt (Essonne) a été inaugurée. Cette installation permet à la trentaine d’agriculteurs de la coopérative, créée en 2016 avec l’aide de l’association pour le développement des plantes médicinales et aromatiques (Adepam), de transformer leur production. « Notre première distillerie a ouvert en 2019, mais, face à la demande du grand public et notre activité, elle était arrivée à saturation », explique Mathilde Berchet, responsable de la distillerie.
Ce nouvel équipement est en mesure de distiller le fruit de 300 hectares de cultures, selon le pic de récolte et la variété concernée. Notre particularité est de traiter plusieurs plantes – lavandin, menthe poivrée, thym, fenouil – contrairement à certaines grosses unités dans le nord de la France qui ne travaillent qu’une espèce ». La distillerie peut produire 25 000 litres d’huiles essentielles par an, à destination essentiellement de l’industrie du parfum et un peu de l’aromathérapie. Depuis 2022, une partie des huiles aromatiques issues de la production est aussi commercialisée sous la marque MillySens.

Nouveau recul des surfaces

Les surfaces françaises de plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) régressent à nouveau en 2023, selon les données déclarées à la Pac compilées par FranceAgriMer, passant sous la barre des 58 500 hectares et après avoir connu une forte progression jusqu’en 2021. La part des surfaces en bio demeurerait stable (environ 14 000 hectares). La baisse semble généralisée pour l’ensemble des espèces, à l’exception de la coriandre et de la sauge sclarée. La production est également grevée. D’après les estimations de la profession, la production d’huiles essentielles serait cette année de 1 500 tonnes à 1 600 tonnes en lavandin (contre 2100 l’an passé), 90 tonnes en lavande (contre 150). Côté gentiane jaune, l’impact de la canicule de 2022 a influé la floraison cette année. La récolte d’arnica est encore restreinte, la filière tentant de préserver une ressource désormais rare.
Selon les acteurs de la filière interrogés par Franceagrimer, la production a été globalement correcte. Cependant, les situations sont diverses selon les régions. Ainsi, dans la moitié sud et l’est de la France, l’hiver et le printemps ont été particulièrement secs, contraignant certaines productions à être irriguées. Malgré une meilleure situation côté pluie ensuite, certaines productions ont quand même souffert de la sécheresse, un phénomène récurrent depuis plusieurs années. La seconde partie de l’année n’a pas été non plus idéale : les fortes précipitations ont fortement compliqué les récoltes, et plus encore, retardé les semis pour la campagne 2024. Ajoutons à cela les ravageurs : alors que le potentiel avait été jugé correct en début de campagne, les attaques de noctuelles ont amputé les volumes de lavande et de lavandin du Sud-Est et dans une moindre mesure, celle de la vallée du Rhône.
La filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales comporte une grande variété d’espèces (plus de 150) cultivées ou sauvages, qui approvisionnent les secteurs pharmaceutique, agroalimentaire, cosmétique, ainsi que la parfumerie.

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