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Nouvelle base pour la SA-TPA qui diversifie son activité

La SA-TPA a investi son nouveau siège avec une aire de stockage accrue notamment pour le négoce de matériaux granulats.
 

La SA-TPA a pris possession de ses nouveaux locaux début juin.
© Patricia Olivieri

On n’est jamais mieux servis que par soi-même, dit l’adage, appliqué à la lettre par la SA-TPA. L’entreprise, spécialisée dans les travaux publics, agricoles et forestiers, vient de se doter d’un nouveau bâtiment, dans la zone artisanale communautaire à la sortie de Jussac (ZA Les Rivières), afin de disposer de locaux plus modernes, spacieux et fonctionnels en lieu et place de son siège reilhacois mais surtout d’une capacité de stockage tant de ses engins que de ses matériaux à la hauteur du développement souhaité d’une nouvelle activité : le négoce de matériaux granulats. Ces derniers sont issus pour moitié des propres carrières exploitées par la coopérative Cadac - dont la SA-TPA est une filiale : gisement d’amendements calcaires (20 000 tonnes autorisées) au Puy de Toule de Saint-Paul-des-Landes et aux Crozes de Taussac, dans l’Aveyron(1). “Nous avons besoin de ces matériaux pour nos propres chantiers et aujourd’hui, avec cette nouvelle installation  (2 000 m2 de bâtiment et plus d’un hectare de terrain, ndlr), nous allons aussi pouvoir stocker ces granulats pour les vendre à des clients, professionnels, agriculteurs, particuliers... dans un rayon de 15 km environ autour de Jussac”, explique Manuel Esteves, directeur de la société, qui propose également des galets pour des chantiers davantage décoratifs. Une nouvelle corde à l’arc déjà dense de la SA-TPA qui a réalisé un excellent exercice 2023 avec un chiffre d’affaires de près de 5 millions d’euros. 

Chantiers de référence

À son actif cette année, d’imposants chantiers parmi lesquels la conception de la plate-forme logistique du transporteur Lhéritier, celle de Teil recyclage (Arpajon-sur-Cère), la démolition à venir de l’ensemble Saint-Eugène au cœur d’Aurillac, ou encore la prolongation du chemin autour du lac 
de Saint-Étienne-Cantalès, une portion de 1,5 km sur Lacapelle-Viescamp jusqu’au pont de la Marie avec une passerelle. Des chantiers privés ou objets de marchés publics décrochés par la SA-TPA grâce à son savoir-faire mais aussi à sa taille de PME (35 salariés) qui, loin d’être un handicap face à de gros faiseurs, s’avère précieuse : “On a moins de frais et plus de réactivité”, expose Manuel Esteves, qui craint cependant que 2024 ne soit pas aussi porteuse que ne l’a été l’exercice précédent. “On sent clairement un ralentissement sur les marchés publics, une morosité, c’est vrai aussi pour les chantiers agricoles, avec moins de demandes de captages, liées à de moindres subventions”, analyse le jeune directeur, dont l’entreprise est devenue une référence dans le domaine de ce domaine. “Nous avons aussi embauché une équipe de paysagistes qui réalise des plantations, des bassins d’agrément... et nous allons installé un show room pour présenter nos réalisations.” Un show room visible lors de l’inauguration du nouveau siège de la SA-TPA début août.

Quatre mois d’autonomie en eau

Le nouveau bâtiment de la SA-TPA a été pensé par son architecte en écho au monde agricole, sur le principe d’une stabulation au sein de laquelle s’insèrent deux modules : 
un pour les bureaux, un autre pour l’atelier. Le gros œuvre, les cloisons, l’aménagement extérieur... ont été réalisés en interne, seules charpente, électricité, plomberie et serrurerie ayant été confiées à des entreprises locales. Ce recours à l’autoconstruction a permis de réduire les coûts du chantier, dont le budget s’élève tout de même à 1,5 M€, financé à 80 % par un emprunt souscrit avant la remontée des taux, se félicite Manu Esteves. La pose prochaine de panneaux photovoltaïques sur les 2 000 m2 de toiture (centrale de 450 kWc) va permettre d’abaisser la facture d’électricité et de revendre une part de l’énergie produite avec un revenu de 15 000 €/an attendus. Devenue experte dans l’aménagement de points d’eau agricoles, la SA-TPA est bien placée pour connaître la volatilité de cette ressource, aussi a-t-elle décidé de se prémunir des restrictions d’usage de l’eau que le Cantal a connues ces dernières années, en s’équipant d’une réserve d’eau de 70 000 l notamment destinée au lavage de sa flotte de véhicules (une quinzaine de VL, trois tracteurs, deux 
bulldozers, douze pelles...). Remplie en trois jours seulement ce printemps en recueillant les eaux de toiture, elle assure quatre mois d’autonomie.

(1) La Cadac exploite en outre 20 000 tonnes de basalte sur une carrière à Brommat (12).
 

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